Danses et remerciements auprès de la tombe du roi David
Dans cette histoire, un Avrekh de la Yéchiva eut le mérite de vivre « sur le vif » le pouvoir du remerciement et de la vraie résurrection des morts. Donnons-lui la parole : « Je suis sorti effectuer mon hitbodedout en forêt à une heure avancée de la nuit. En passant prés d’un supermarché, un jeune employé m’accosta, très bouleversé. Ayant vu que j’étais un hassid, il me parla en pleurant et me raconta que sa jeune soeur, âgée de 12 ans, avait absorbé par mégarde un liquide dangereux et qu’on venait de l’hospitaliser d’urgence en France. Son état est considéré comme trés critique. Ils étaient tous deux orphelins de pére et de mére, et lui et sa tante étaient les tuteurs légaux de sa soeur. C’est la raison pour laquelle il contactait sans répit sa tante et l’équipe soignante. 

Ce jeune homme me dit qu’on venait de lui apprendre que sa soeur était agonisante. Il était paniqué et proche de l’hystérie parce qu’il ne pouvait pas l’aider. Je lui dis de monter dans la voiture et qu’on allait se rendre près du Tombeau du roi David, le Psalmiste d’Israël, qui ne cessa jamais de remercier et de louer Hachem en toute situation, même la plus difficile qui soit. 

Nous sommes arrivés prés de la tombe à minuit. Le jeune homme criait, en pleines transes, et pleurait à chaudes larmes. Je lui dis : «Viens, on va dire le Psaume de remerciement, chantons et dansons !» 
Il m’observa d’un air bizarre. Qu’est-ce que ca veut dire remercier, chanter, danser ?
Je lui enseignai alors que si on remerciait HaChem pour un drame, Il envoyait la délivrance. Tout est pour le bien. Peu à peu il commença à chanter. Entre-temps il reçut la nouvelle que l’état de sa soeur empirait et qu'on avait mis en route la réanimation artificielle. 

Je lui dis : «Ne te trouble pas, continuons.» Tout cela avec des chants et des mélodies. 

Soudain le jeune homme reçut un appel de l’hôpital : c'était Sa tante qui lui demandait de signer avec elle l’autorisation de débrancher l’appareil. Les docteurs ne lui donnait aucune chance de survie, ils devaient réanimer un autre malade arrivé à l’hôpital. 
Il refusa catégoriquement. La tante et l’équipe tentèrent de le convaincre que le décès n’était que l’affaire de quelques heures, et que selon la loi, l’hôpital était tenu d’utiliser l’appareil pour d’autres malades qui avaient plus de chances de survivre. Il dit alors à sa tante : «Donnez-nous encore quelque temps. Nous travaillons là-dessus.» 

La tante, qui était farouchement opposée à la religion, lui dit : «Si votre méthode s’avére efficace, je prendrai un livre de priéres et je dirai toutes les Bénédictions du matin.» 
Je dis au jeune homme : «On ne doit pas s’arrêter.» Entre temps, plusieurs autres personnes s’étaient jointes à nous: elles récitérent le Psaume de remerciement, en citant le nom de l’enfant. 

Tout d’un coup il reçut un appel lui annonçant qu’un membre du Consulat israélien en visite à l’hôpital avait entendu les cris et les disputes au sujet d’une enfant juive hospitalisée. On lui avait expliqué que l'équipe voulait la débrancher de l’appareil de réanimation. Il s’était alors présenté au médecin-chef de l’hôpital et lui avait demandé si on pouvait faire autre chose pour la sauver.

Le médecin lui dit : «Il reste une possibilité d’opération, mais les chances sont trés faibles.» On contacta alors le frére en Israël qui dit que bien sûr, il donnait son accord pour l’intervention chirurgicale. L’équipe répondit qu’en quelques minutes, on pourrait savoir si l’opération allait réussir ou pas. 
L’intervention commença. Le frére reçut un appel où on lui disait qu’il n’y avait plus aucun espoir. Aprés 18 minutes, le médecin le contacta et lui annonça que l’opération avait réussi : «On vient de terminer et votre soeur commence à revenir à elle.» 

Aussitôt, toutes les personnes présentes à la tombe du roi David remercièrent Hachem. 
Je dis au frére : «Dis à ta tante qu’elle se prépare à dire dans quelques heures, les bénédictions du matin et même les Pesouké de Zimra.» 

Le portable sonna à nouveau, avec au bout le médecin de l’hôpital un médecin musulman. 

Il demanda au frére : «Dites-moi : qu’avez-vous fait ?» 

Le frére lui répondit : «Nous nous sommes tournés vers le Créateur du monde.» 
Le médecin lui dit alors : «Que vous vous soyez adressé au Créateur du monde, je le sais déjà. Mais il  y a ici quelque chose de plus que vous me cachez, car ce miracle est tellement grand et inattendu, que prier le Créateur n’aurait pas suffi : le membre du Consulat qui débarque, l’opération imprévue, vraiment rien qui soit compréhensible !» 

Le frére lui répondit : «Nous avons dit ’merci’ au Créateur du monde, car ma soeur était au seuil de la mort, et tout ce qu’Il fait est pour le bien. Nous avons entonné des chants de remerciements, et nous avons dansé devant le Créateur du monde.»
Le médecin se tut une minute, puis il s’exclama : «Vous m’avez beaucoup ému. La façon dont vous avez parlé révélé que vous dites la vérité. Je suis musulman, mais en vérité j’éprouve beaucoup de sympathie pour le judaïsme et pour les juifs, car en fait ma mére est juive.» 

C’est-a-dire qu’en vérité, il était juif ! 
Et l’éléve qui me raconta cette histoire m’affirma que tout n’avait pas duré plus de deux heures. 
Que s’est-il passé en fin de compte ? La jeune fille fut hospitalisée pendant deux semaines encore, aprés quoi elle sortit de l’hôpital. 
Jusqu’à ce jour je reste en contact avec ce jeune homme. Le lendemain, la tante récita les Bénédictions du matin pour la premiére fois de sa vie. Et le médecin révéla qu’il était juif. »

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