Enseignements sur la Paracha Pekoudé by Rabbi Nahman de Breslev

Cette Paracha continue à nous détailler la construction du Michkan (le sanctuaire), lieu où résidait la présence Divine dans le désert.

Elle nous parle aussi du dénombrement des Béné Israël que l’on comptait avec un demi-cycle d’argent par personne.

Cet argent rassemblé, “servit à fondre les socles du Sanctuaire… ” (Chemot 38.27)

“Les socles du Sanctuaire…”
Les “soutiens” de la Torah, généreux donateurs qui entretiennent de leur fortune les Érudits en Torah (afin de leur permettre de s’adonner à l’étude de dévoilement des halakhot la Loi et au
(lois pratiques) ressemblent aux socles du Sanctuaire sur lesquels ce dernier reposait.

C’est donc là-bas, dans le Sanctuaire, que naissaient et étaient révélées toutes les halakhot.
Or, par l’intermédiaire de ces lois, l’on parvient à découvrir l’unicité élémentaire de D.ieu à l’intérieur de divers événements.

Et puisque ce processus dépend de l’amour et de la solidarité au sein d’Israël, il fut donc ordonné pour l’offrande des socles du Sanctuaire.

Chacun devait offrir pour ça un demi-sicle d’argent précisément (ni plus ni moins), pour que nul n’atteigne seul la perfection, si ce n’est par la complémentarité d’autrui.

C’est la raison pour laquelle on se doit d’œuvrer pour l’unification de tous, l’un
avec l’autre, dans un esprit d’amour et de solidarité indéfectibles, jusqu’à révéler également l’unité élémentaire divine, ce qui se rattache à la notion de dévoilement divin dans le Sanctuaire.

De cette conduite, convient-il aux riches d’apprendre à ne jamais se flatter ni à se vanter des dons qu’ils dispensent, même s’ils sont très généreux et qu’ils soutiennent financièrement les Érudits en Torah dans leur subsistance et dans leurs besoins.

Qu’ils ne s’enorgueillissent point par cela aux dépens des indigents, Dieu préserve !
La fortune, les honneurs, comme tout, ne proviennent-ils pas de l’Éternel, béni- soit-Il ?, c’est Lui, en effet, qui appauvrit et qui enrichit !

Aussi, au contraire, [les riches] devraient-ils éprouver un sentiment de la honte, s’effacer et s’annuler devant les
pauvres, devant l’abondance de bonté que le Seigneur leur octroie, les comblant d’une opulente fortune, ce qui leur permet de soutenir les Érudits en Torah, tout en disposant d’une grande richesse en leur demeure ; tandis que les pauvres et les indigents, personnes somme toute convenables et honnêtes comme eux, et peut-être même davantage parfois, ceux-là n’ont ni pain ni habit chez eux, et n’ont pas la possibilité de soutenir les Sages-Érudits.

Néanmoins, “toute œuvre Lui est aisée”
[pour l’Éternel], et Ses voies et comportements sont bien évidemment droits et intègres.

Aussi, pour le moins, conviendra-t-il que les riches accompagnent les indigents avec fraternité et amour ; ainsi l’unicité divine se révèlera, ce qui constituera la réparation essentielle de l’acte de
Charité.

Enseignement du Likoutey halakhot écrit par Rabbi Nathan de Breslev fidèle élève de Rabbi Nahman.
Joie2vivre.org

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