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L’attente du diamantaire (Partie 2)

Je lui racontai mon histoire et il sortit un téléphone de sa poche en me disant : « Si le Tout-Puissant vous a dirigé vers moi, je suis tenu de vous aider. » Je craignis qu’il ne s’agisse d’un nouveau traquenard. Mais devinant mes soupçons, il me montra sa carte de visite, où il était écrit qu’il était le distingué Consul du Congo. Je remerciai alors le Créateur du monde. Cet homme promit de m’aider : et en effet il fut à l’origine du retour du négociant au Mozambique. ..
Je fis une courte hitbodedout, appelai rav Arouch et expliquai tout honteux le déroulement des événements. Je promis au Créateur du monde de m’en tenir cette fois-ci à respecter scrupuleusement les consignes du rav. Celui-ci me dit d’effectuer dorénavant jusqu’à mon retour à la maison -une hitbodedout journalière accompagnée de remerciements au Créateur du monde pour tout et en particulier pour ce qui m’était arrivé. Et le plus important, c’était de ne rien demander ! Le rav insista une nouvelle fois sur ce dernier point : je ne devais rien demander au Saint béni soit-Il, même pas une seule fois seulement remercier.

Après avoir raccroché, je fus d’abord très triste et déçu. Je compris que tout était fini : il n’y avait plus rien à faire et j’avais perdu presque un demi-million de shekalim. Mais après quelques secondes je me repris et me dis que jusqu’à présent le Créateur m’avait prouvé combien Il m’aimait en m’envoyant une aide chaque fois que j’en avais eu besoin.

Je connaissais les cours de rav Arouch sur le remerciement j’avais également lu le jardin des louanges. Je ne doutai pas une seconde qu’un seul mot pouvait m’aider dans de telles circonstances : « Merci ! » Je décidai donc de remercier le Créateur pendant 6 heures d’affilée et rien que des remerciements ! Après avoir dit « merci » pendant une demi-heure, une idée me traversa l’esprit : si seulement il y avait une synagogue dans ce quartier où je pourrais prier et m’isoler…

Persuadé que ce n’était pas une pensée vaine, en faisant des recherches sur mon ordinateur portable, je découvris qu’une synagogue se trouvait à deux minutes de marche de mon hôtel. Je contactai un responsable de la communauté qui m’apporta une clé. En arrivant là-bas, mon cœur s’emplit d’un bonheur sans faille. Je sentis que j’étais parvenu à la maison, pour pleurer de joie et crier vers le Créateur du monde.

Ce jour-là, pendant 6 heures, je fis une hitbodedout composée seulement de chants, de danses, d’applaudissements, et cela pour remercier Hachem de tout le bien dont Il m’avait gratifié jusque-là. Vers la fin, je ressentis une authentique élévation spirituelle et une profonde joie. J’étais convaincu m’être engagé sur la juste voie en m’annulant devant le Créateur et en acceptant Sa Providence particulière.
Il me restait encore deux jours avant mon départ. Je retournai le lendemain à la synagogue et prés de dix heures durant, sans rien demander, je me contentai de dire « merci ». J’arrivai alors à la conclusion que je devais me désinvestir de cette affaire puisque le Créateur n’en voulait pas. Je sentais que je devais Le remercier pour ce qui s’était passé: pourquoi aurais-je été ingrat, alors que je pouvais chaque jour me tenir face au Créateur, et Le remercier pendant de si longues heures pour tant de bonnes choses dont je bénéficiais ? Pourquoi manifester si peu de foi et être triste et déprimé ? Telle est la volonté de D.ieu. Le mal n’existe pas dans le monde. Tout est bien.

Je dis au Créateur du monde : «Maintenant je sais ce que Tu m’as fait. J’ai reçu ce qui me revient. Tu m’as gratifié d’un don puissant de foi, afin de me rapprocher de Toi. J’ai compris que Tu as tout fait pour me rapprocher de Toi ! » Je décidai alors de retourner le lendemain en terre d’Israël. L’argent et les diamants ne m’intéressaient plus.

Je criais merci au Créateur du monde, et soudain je ressentis un intense éveil spirituel. J’éprouvai concrètement la présence du Créateur du monde à mes côtés. J’eus l’impression de toucher le Trône de Sa gloire… Tout d’un coup, je poussai un cri sauvage que je ne pus dominer. Je fondis en larmes, baigné d’un suprême bonheur que je n’avais jamais éprouvé de toute ma vie, avec une satisfaction infinie. Je chantai et dansai pour Lui, je criai au Créateur du monde que je L’aimais.

A un certain stade, je commençai à penser que ce n’était pas logique : pourquoi le Créateur du monde aurait-Il fait résider Sa Providence sur un raté comme moi ? « Qui suis-je, tout compte fait ? Tout ce qui m’arrive est simplement illogique ! » J’interrogeai alors le Créateur, et au moment précis où je Le questionnais, Hachem me permit de comprendre que quiconque mérite de multiplier ses remerciements sans rien vouloir en échange, sans rien Lui demander, mais en Lui disant simplement « merci » ressentira le lien qui l’attache à Hachem, éprouvera un plaisir infini, bien plus grand que le mien.

La nuit précédant mon retour, le négociant me contacta et me promit de venir le lendemain. Je compris tout de suite que c’était le Créateur qui l’avait ramené, et je ne cessai de rire et de remercier le Créateur du monde pour tout le bien et la bonté dont il me gratifiait. Il est inutile de préciser que toute cette transaction n’était plus importante pour moi, et je dis au Créateur du monde : « Si Tu ne veux pas que je réussisse dans cette affaire, de mon côté, c’est parfait. Mais je serais heureux que Tu m’aides à la conclure, et d’avance «merci» pour tout ! »

Je commençai à remercier pour chaque chose qui m’était arrivée. Merci pour le fait que je suis vivant ! Merci pour l’eau ! Merci pour les chaussures, pour la nourriture, pour les Tefillins ! Merci d’avoir une main gauche sur laquelle enrouler les lanières de mes Tefillins ! Merci pour la main droite grâce à laquelle je les enroule !… comme je l’avais appris dans les cours de rav Arouch que j’écoutais sans toujours les comprendre parfaitement. Mais maintenant tout s’organisait et prenait forme, avec une foi intense dans le Créateur.

Ie ne détaillerai pas le déroulement de tous les événements qui suivirent, mais le négociant revint avec le consul et les policiers qui l’avaient arrêté. Toute l’histoire dura plusieurs semaines, mais à chaque moment, je vis la main divine. Ce ne furent que des miracles infinis qui se déployèrent devant mes yeux. Finalement l’affaire se conclut directement avec les véritables propriétaires des pierres, et je nouai des relations fructueuses avec des personnes très influentes, grâce auxquelles j’entreprendrai, avec l’aide de Dieu, des affaires encore plus importantes, générant des bénéfices incomparables. Les voies de Dieu sont secrètes.

De retour sur la terre d’Israël, j’interrogeai rav Arouch : « Pourquoi ne m’avez-vous pas permis de demander quoi que ce soit ? »

Le rav m’expliqua que l’épreuve était très difficile : « Il était question d’une affaire très importante dans laquelle vous vous étiez beaucoup investi. En plus, vous vous trouviez à l’étranger, loin de tout. Je sais que lorsqu’on commence à demander, on pleurniche comme si quelque chose n’allait pas. Et c’est alors qu’on risque de tout perdre. C’est pourquoi il faut croire que tout est bien ! Plus l’épreuve est grande et plus il faut se garder de demander seulement remercier ! »

 

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