Le trou dans le coeur a disparu

A leur grande joie, un enfant naquit dans un couple. Mais les médecins les informérent de l’existence d’un probléme dans le coeur du nouveau-né : un trou dans l’une de ses cavités cardiaques les inquiétait que D.ieu nous en garde. Alors que les examens se multipliaient, les médecins étaient persuadés de la nécessité d’une opération du coeur ouvert, intervention excessivement dangereuse, surtout pour un nouveau-né que D.ieu nous prenne en pitié. On fit méme savoir aux parents qu’ il y avait urgence, car l’orifice ne cessait de grandir. 

Terrassés par la douleur, les parents se tournérent vers la foi. Ils frappérent aux portes des Justes pour obtenir conseils et bénédictions ; ils s’épanchérent en priéres et implorérent la miséricorde pour leur fils. Mais plus le temps passait, et plus les examens étaient négatifs et alarmants, tandis que les docteurs pressaient le jeune couple d'autoriser l’operation. Parmi les adresses données aux parents, il y avait la mienne. Je leur conseillai de se rendre sur la tombe de rabbi Chimon bar Yo’haï, à Méron, pour qu’ils y fassent chacun six heures d’isolement consécutives pour leur enfant. Ils m’écoutérent, et firent le voyage à Méron, mais se découragerent après deux heures. 

Rentrés chez eux, on leur annonça que le trou dans le coeur de l’enfant grandissait de maniére alarmante et qu’il fallait l’opérer d’urgence. Désespérés, ils se rendirent à l’hôpital. Lorsqu’ils arrivérent, les docteurs les pressérent d’autoriser immédiatement l’opération, sinon ils devaient se préparer au pire que D.ieu nous en préserve. .. 

Bien entendu, les parents éprouvaient une immense angoisse, et la mére pleurait sans interruption. Son mari lui dit alors : « Regarde, aprés tout nous sommes les éléves de rav Chalom Arouch qui a dit que nous devions remercier pour les souffrances. Il nous reste exactement une heure avant l’opération, remercions Hachem pour ce malheur. .. » 

Tout en pleurant son épouse lui demanda : « Comment dire merci ? » Le mari lui répondit : « Peu importe comment, il n’y a rien d’autre à faire. Essayons quand méme, remercions comme on le pourra, car le salut vient de D.ieu. » Assis dans la salle d’attente et les yeux baignés de larmes, le couple murmura des remerciements presque à contrecoeur... Pendant une heure, ils firent de prodigieux efforts pour croire que tout était pour le bien. 

Une heure plus tard, leur fils entrait dans le bloc opératoire... Aprés un certain temps, le chirurgien en sortit et demanda aux parents brisés de l'accompagner dans son bureau. Là il leur annonça avec une joie mélée de perplexité : « Je m’excuse vraiment pour tous ces dérangements inutiles. Nous avons introduit une sonde dans le coeur de l’enfant et nous avons vu qu’il n’y avait aucun orifice. Votre fils n’a rien ! Il est tout à fait sain ! Dés qu’il se réveillera de l’anesthésie, vous pourrez le prendre avec vous. Au nom de la direction et du personnel de l’hôpital, je vous présente mes excuses pour tous ces désagréments. .. » 

Comment expliquer cela ? Ces parents ont prié, se sont rendus chez des rabbins, etc. On me pose couramment la question suivante : « Comment se fait-il que trés souvent, lorsqu’une personne prie et supplie, elle ne soit pas exaucée, alors que si elle dit merci, elle est aussitét entendue ? » Hachem béni soit-Il, m’a inspiré cette réponse : même lorsqu’un homme prie, utilise des segoulot (panacées), reçoit des bénédictions, il lui manque encore la foi : et c’est la raison pour laquelle il n’est pas exaucé.

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