J’ajouterais une explication supplémentaire et bien plus simple à cette nécessité de ce quart d’heure quotidien. C’est l’explication centrale, et je tiens à mettre les choses au clair concernant la loi du remerciement.

Du fait que le remerciement est foi, l’objectif de ce quart d’heure de remerciement n’est pas seulement de dire merci et encore merci comme un disque rayé, mais de dire merci au milieu de paroles de foi et de rappel des fondements de la foi, avec des prières pour mériter une foi si intérieure et réelle que le remerciement sorte vraiment du fond du cœur.

Ne nous leurrons pas en croyant que notre foi en D.ieu et en Son amour est parfaite. La preuve en est que nous ressentons encore souffrance et inconfort. Celui qui a une foi parfaite que D.ieu l’aime et fait tout pour son bien ne ressent pas la moindre douleur. Car de quoi te désoles-tu ? De ce que fait pour ton bien Celui qui t’aime ?!

La réalité est que les gens ressentent de la souffrance parce qu’en fait, cette foi leur fait défaut. Donc, si tu ressens une souffrance, tu es obligé de construire ta foi, jusqu’à ce que tu parviennes à un amour de D.ieu si parfait qu’il te fera aboutir à une véritable expression de gratitude.

Et comme nous l’avons expliqué, ce n’est pas que tu n’es pas du tout croyant, à D.ieu ne plaise. Tu crois certainement que D.ieu t’aime, mais la foi est très large, et il se peut qu’un homme ait foi sur ce point, mais en manque sur un autre. Il est par exemple convaincu que D.ieu accorde la subsistance, mais il a peine à croire que tout ce que les hommes lui font vient de D.ieu.

De même, tu crois que D.ieu t’aime et que tout est pour le bien, et tu dis merci même pour les choses mauvaises, mais il existe un point précis sur lequel ta foi ne t’éclaire pas, et c’est pourquoi tu ressens cette détresse. Dès lors, par ce quart d’heure quotidien de remerciement, tu forges cette foi, à travers des paroles de foi qui t’amènent à remercier.

Par conséquent, au cours de ce quart d’heure de remerciement, commence à partir du vrai niveau où tu es. Tu ressens de la douleur face à un certain problème et n’as pas encore assez de foi. Si tu remercies pour ce tracas sans y croire, ce n’est pas un remerciement. Alors, commence toujours par des paroles de foi mêlées à ton remerciement. Rapportons ici un exemple, qui représente également la juste marche à suivre pour parvenir à une foi pleine et entière :

Tu souffres ? Sois persuadé que D.ieu souffre avec toi et dis-toi : « Tout père souffre avec ses enfants, Il souffre pour moi… » C’est la première consolation. La consolation de savoir que ton salut n’est pas entre les mains de celui qui se réjouit de ton malheur, mais de Celui qui en souffre et est tout-puissant. Lui seul détient ton sort entre Ses mains et est en mesure de te délivrer en un clin d’œil.

Et si tu sais que D.ieu se désole de ta souffrance, cela t’amène d’emblée au niveau de la foi simple et évidente qui te fait dire : « Je ne sais pas pourquoi ce qui m’arrive est pour le bien, mais je suis convaincu que c’est le cas. » Car si le Créateur du monde est prêt à subir cette souffrance, c’est qu’apparemment il y a là quelque chose de bien, et tu peux déjà remercier avec un niveau de foi basique. Et ce remerciement est également le résultat de ta foi dans la souffrance que ressent le Créateur face à la tienne.

Dès lors, tu peux enchaîner avec d’autres paroles de foi : « Si D.ieu souffre, Il veut certainement m’aider, comme tout père qui désire faire tout ce qui est en son pouvoir en faveur de ses enfants. Et s’il ne m’aide pas encore, c’est certainement pour mon bien… » Cela t’amène déjà à un autre niveau, plus profond, de foi, et par là même, de remerciement. Tu peux dès lors dire merci avec une plus grande ferveur dans ton cœur, et de manière bien plus authentique, de sorte que ton remerciement se renforce en conséquence de ton renforcement au niveau de la foi et démontre que tu te situes réellement au deuxième niveau de foi – dans le fait que D.ieu désire te donner et t’amener la délivrance.

À partir de là, tu feras un autre pas en avant, en te disant : « La plus grande joie de D.ieu est que je trouve la délivrance, que je jouisse de tout le bien et que toutes mes aspirations soient comblées, et s’Il me prive en quelque sorte de ce que je veux et est prêt à renoncer à Sa joie, je ne peux pas comprendre pourquoi, mais ce que je peux comprendre, c’est qu’il en a jugé ainsi pour mon bien, car le Créateur voit et sait ce qui m’échappe… » Tu remercieras plus profondément avec cette foi, un remerciement qui est à la fois la conséquence et la preuve de ta foi en D.ieu qui se réjouit et désire ta délivrance.

Maintenant que tu t’es rasséréné et renforcé, tu peux associer, lier tous ces aspects de la foi et parvenir à la foi parfaite que D.ieu t’aime. Tu pourras alors établir un pont avec ce point douloureux que tu ressens encore. « D.ieu m’aime, vas-tu dire à ce moment-là. C’est un Père plein d’amour. Un père ne fait que du bien à Ses enfants, un père ne fait pas de mal à ses enfants. Ce que je traverse en ce moment provient aussi de mon Père qui m’aime, et c’est certainement pour mon bien… »

Et quand tu parviens à cette foi, tu peux en arriver au niveau de dire véritablement à D.ieu : « En fait, Tu m’aimes et fais ce qu’il y a de parfaitement mieux pour moi, et même ce qui m’arrive en ce moment n’est pas un mal ni un problème, mais le bien absolu pour moi. De ce fait, Je veux exactement ce que Tu veux, je veux exactement ce qui m’arrive et tout ce que Tu fais envers moi dans Ton amour et Ta miséricorde… »

Quand tu désires vraiment ce que D.ieu désire, ton merci devient un merci parfait, un merci authentique. Tu dis merci pour ce que tu désires désormais par toi-même, ayant foi que D.ieu t’aime et fait ce qu’il y a de mieux pour toi. Ton remerciement est la résultante de la foi que D.ieu t’aime, et c’est aussi la preuve que tu es parvenu à éclairer parfaitement la foi dans le domaine où tu souffrais. Et lorsque tu remercies de manière pleine et entière pour les souffrances, les manques et les difficultés auxquels tu es confronté et que tu désires exactement ce que D.ieu désire, tu es parvenu à la foi parfaite et, automatiquement, au remerciement parfait, et c’est l’accomplissement intégral de la loi du remerciement, qui annule tout malheur et amène toute délivrance.