Le travail du remerciement est le plus profond et le plus authentique qui soit. Le lien du remerciement avec Hachem est si véritable, que tant que le remerciement demeure imparfait, ce lien sera aussi déficient.
Le remerciement ouvre toutes les portes d'en haut, comme cela est rapporté dans le Zohar : Grace au remerciement l'homme entre dans le sanctuaire du Saint béni soit-Il. Le remerciement annule toutes les accusations, car rien n'éveille davantage les accusations lorsque l'homme ne remercie pas. Comme le Ramban l'écrit dans son commentaire de la Tora, le remerciement est la finalité de la création de l'homme, sans quoi le Saint béni soit-Il n'aurait pas désiré créer le monde.
Le remerciement exprime la perfection de la foi, soit parce que l'homme voit le bien qu'HaChem lui prodigue chaque instant, qu'il sait que rien n'est évident et remercie pour chaque détail de sa vie ; soit parce qu'il remercie Hachem pour ce qui lui semble nuisible : c'est le signe que l'homme voit la parfaite Providence et croit que tout est pour le bien. Grâce au remerciement, l'homme comprend que la connaissance signifie qu'il n'y a pas de différence entre la rigueur et la compassion.
Il sait donc que tout ce qui lui arrive est pour son bien et remercie D. pour toutes ses insufisances !
Par conséquent, le remerciement doit précéder toute autre forme de priére : la conféssion, le repentir, les requétes, les supplications, etc.On doit d abord remercier pour les bienfaits divins et surtout pour les manques qu'on veut mentionner dans la priére.