Comprendre qu’un cas particulier est dirigé vers le bien n’implique pas la foi que tout est dirigé vers le bien : saisir intellectuellement n’est pas la foi. L’essentiel de la foi commence là où l’intellect s’arréte. Lorsque l’homme ne comprend plus avec son intelligence, il a besoin d’avoir recours à la foi. En d’autres termes : là où son raisonnement lui dit que c’est le mal, il doit se débarrasser de son intellect et croire que c’est le bien; et être joyeux et remercier le Créateur de tout son coeur -c’est seulement dans ces conditions qu’on pourra dire que l’homme a la foi que tout est dirigé vers le bien.
Même si on est offusqué et qu’on veuille fermement que les choses se déroulent autrement, on doit sacrifier sa volonté devant celle du Créateur : on doit reconnaitre que nul ne sait mieux que Lui ce qui est bénéfique pour chacun, et que la volonté divine est absolument et toujours bonne alors que la compréhension et le savoir humains sont limités. C’est donc l’occasion de mettre de côté ses désirs personnels et se plier à Sa volonté. 

Sans la foi, l’homme ne peut convenir que tout est pour le bien. Comment pourrait-il annuler ses désirs, sans cette foi ? Qui peut accepter que le mal s’abatte sur lui ? C’est seulement grâce à la foi que tout est dirigé vers le bien, que l’homme comprend que le Créateur attribue un sens à chaque chose, car Il est le seul à savoir quel parcours l’homme doit suivre. La force de cette foi lui permettra d’annuler sa propre volonté, et de supporter avec amour tout ce qui est requis pour traverser ce monde.