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Le lien entre le jeûne du 10 Tévet et la hiloula de Rabbi Nathan de Breslev

Le 10 Tévet, les germes de la reconstruction semés par Rabbi Nathan

Le 10 Tévet est le premier des quatre jeûnes annuels institués par nos sages (17 Tamouz, 9 Av…). Marquant le début du siège de Jérusalem par Nabuchodonosor en 336 (-426), il nous rappelle la destruction de la Ville Sainte, du Temple et la fin du Royaume de Yéhouda, qui s’ensuivront le 9 Av. 

Ce jour peut être considéré comme le plus grave, car il est le point de départ de toutes les autres catastrophes

Remise en question et espoir

Le but de ce jeûne est l’introspection et la Téchouva (repentir), de prendre sur soi quelque chose de positif, se languir et désirer la venue du Machia’h et la construction du 3e Beth Hamikdach. En effet, s’il n’a pas encore été reconstruit jusque-là, cela veut dire que l’on n’a pas encore fait ce Tikoun (réparation), d’où la nécessité de se remettre en question.

Pourtant, ce jour est porteur d’un espoir, car il marque aussi la Hilloula (anniversaire du décès) de Rabbi Nathan, ce maître qui a éclairé nos vies depuis plus de 200 ans en propageant les enseignements de Rabbi Na’hman.

Biographie de Rabbi Nathan

Des débuts prometteurs…

10 tevet hiloula de Rabbi Nathan

le lien entre le jeune du 10 Tevet et la hiloula de Rabbi Nathan

Né en 1780 dans une famille aisée de Talmidé ‘Hakhamim (érudits), Rabbi Nathan distingue très tôt par des capacités hors norme. À 13 ans, on l’appelle déjà « le génie (Ilouï) de Nemirov », ville où il réside.

D’une supériorité indéniable dans l’étude de la Torah, plusieurs personnes rêvent déjà d’en faire leur gendre – à l’époque, les gens se mariaient très jeunes, à plus forte raison s’agissant de jeunes d’un niveau exceptionnel. C’est ainsi qu’il épouse à l’âge de 13 ans, Esther Shaindel, la fille de Rav David Tsvi Auerbach, imminent Rav à la tête de 80 villes.

Le sentiment d’un manque

Rabbi Nathan a tout : la richesse, l’intelligence, une famille et une belle-famille riches, composées d’érudits, de notables. Il peut étudier la Torah jour et nuit et devenir le successeur de son beau-père, mais malgré tout, il ressent un manque immense, au point d’en être perturbé. Comment expliquer sa détresse ? Que lui manque-t-il ? La réponse à sa question va nous permettre de réaliser sa grandeur. 

Malgré toute son étude, sa Avodat Hachem (Service divin) et les Tsadikim (Justes) qui l’entourent, il ressent le manque d’une lumière, un manque de proximité avec Hachem. Il aspire à un rapprochement vers la Kédoucha (sainteté), avec un amour sincère pour Hachem. 

La quête de proximité avec Hachem

Rabbi Nathan mène cette quête à travers le rapprochement avec d’autres Tsadikim. Il va passer beaucoup de temps avec Rabbi Levi Its’hak de Berditchev, un maître de la hassidout , mais il ne trouve nulle part la tranquillité de l’âme. Il comprend que dans ce monde, le plus souvent, la recherche de proximité avec Hachem se fait avec l’intellect, et pas avec le cœur. 

La force de Rabbi Nathan, c’est de ne pas se contenter de ce qui semble déjà largement suffisant au niveau spirituel et au niveau matériel, mais de chercher une Avodat Hachem du fond du cœur. Car il est conscient qu’avec tous les moyens exceptionnels dont il est doté – l’intelligence, l’argent, le savoir, la position sociale –, il risque de s’installer dans la facilité et de s’éloigner de la Avodat Hachem avec amour. 

Ce point nous interpelle profondément : chacun d’entre nous a besoin de travailler sa Avodat Hachem, en se demandant comment s’attacher à Hachem de tout son cœur, sans tomber dans les travers de la facilité, des intérêts, de la routine.

La rencontre avec Rabbi Na’hman de Breslev

Rabbi Nathan continue sans relâche sa quête de Tsadikim à même de combler son manque. De recherche en recherche, il va enfin trouver, à l’âge de 22 ans, Rabbi Na’hman, qui se trouve à l’époque dans la ville de Breslev, et va devenir son disciple pour la vie. 

Dans l’une de leurs premières conversations, Rabbénou lui met la main sur l’épaule et lui dit : « La guérison, c’est de parler avec Hachem. » 

Rabbi Na’hman va ainsi lui expliquer tous les secrets de la Hitbodédout, l’isolement pour parler avec notre Créateur, avec le Maître du monde. Sans cela, il est très difficile d’éveiller son cœur, de ressentir de l’amour et de l’ardeur pour Hachem et Son Service

Réconcilier l’intellect et le cœur

En effet, la Torah va éveiller la dimension intellectuelle du Juif, tandis que la Téfila (prière) et la Hitbodédout éveillent la dimension du cœur. Rabbi Nathan va réussir à travers ses enseignements et tous ceux de Rabbi Na’hman qu’il va retranscrire à faire la connexion entre l’intellect et le cœur. 

C’est là tout le Tikoun pour arriver à la Guéoula (Délivrance), et à la reconstruction du Temple, à laquelle on espère assister très prochainement. 

Grâce à cette démarche, le Am Israël (peuple juif) retrouve son équilibre entre le mental et les sentiments. Il va pouvoir rechercher la Vérité pour enfin servir D.ieu avec joie et un bon cœur, c’est-à-dire un cœur sincère, sans se faire piéger par le Yetser Hara (mauvais penchant). 

Une existence vouée aux autres

Rabbi Nathan va se dévouer toute sa vie pour le Am Israël, ne dormant que deux heures par nuit. Son emploi du temps est tellement chargé qu’il dépasse l’entendement : il récoltait des dons, s’occupait de la synagogue de Rabbénou, imprimait des livres clandestinement, écrivait les enseignements de Rabbénou et ses propres livres, dont le Likouté Halakhot et le Likouté Téfilot. Il s’occupait aussi de sa famille et gérait la comptabilité du magasin de sa femme. 

Sans Rabbi Nathan, il ne resterait sûrement rien ou presque de tous les enseignements de Rabbénou. Tout le mérite de leur propagation en revient à Rabbi Nathan, qui consacra sa vie avec génie, simplicité et humilité, à aider chaque Juif dans son rapprochement avec Hachem et accélérer la Guéoula. 

En ce jour du 10 Tévet, où d’après le ‘Hatam Sofer, le tribunal céleste se réunit pour décider si le Machia’h viendra cette année, inspirons-nous de l’œuvre de Rabbi Nathan, de ses qualités exemplaires et sautons sur chaque occasion de pratiquer la Ahavat Israël (l’amour de notre prochain juif), par de bonnes actions, du ‘Hessed, et surtout prions au maximum pour le Am Israël, en montrant ainsi à Hachem à quel point nous nous aimons.

Que ce grand jour de la Hilloula de Rabbi Nathan vous protège, ainsi que tout le Am Israël ! Amen ! Puissions-nous tous assister à la reconstruction imminente du Temple ! 

Inspiré d’un cours du Rav Ofer Erez
Ruth.Fitoussi

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