Dans cette Paracha, Hachem nous enjoint de prélevever les fruits de la terre d’Israël.  Il faudra les amener au Cohen lorsque nous y vivrons pour attester de la fidélité de D.ieu qui nous avait promis cette terre où coulent le lait et le miel et a tenu Sa promesse. 

Ensuite, Il citera les bénédictions qu’ont héritées les enfants d’Israël s’ils observent les commandements, puis les malédictions dans le cas contraire Hasve Chalom. 

Le fondement du judaïsme 

Le remerciement 

En effet la reconnaissance du bien, le remerciement, le Don, sont les fondements du judaïsme. 

D’ailleurs nous sommes appelés “le peuple juif” car la majorité d’entre nous descend de la tribu de Yehouda. 

 Juif est la traduction de “Yehoudim” c’est-à -dire descendants de Yehouda qui vient du mot “lehodot” = louer.

 En effet, la mère de Yehouda l’a nommé ainsi pour remercier Hachem, en signe de reconnaissance du bien qui lui a été fait.

La première chose qu’un homme devra faire lorsqu’il s’installe en Erets Israël ou qu’il reçoit son salaire, c’est de prélever une partie de ce qu’il a reçu pour l’offrir en guise de reconnaissance et de remerciement. 

On ne peut pas recevoir sans remercier, sans relever le bien qui nous a été fait!

Les avoeux 

Rabbi Nathan nous enseigne ici :

“il sera bien lorsqu’on amène les prémices de la Terre à Jérusalem, d’avouer ses erreurs en nous souvenant des bienfaits qu’Hachem nous a fait”.

Likoutey Alahot

 

D.ieu nous a élevé et choisi parmi tous les peuples pour être Ses enfants. Il a fait pour nous des miracles grandioses, nous a offrert la Terre d’Israël, l’a rendue riche pour nous, Il nous a donné la Sainte Torah source de vie, lumière du monde entier. 

Combien de peuples ont cherché à nous exterminer, aussi bien physiquement que spirituellement en cherchant à nous attirer dans les désirs malfaisants pour nous déraciner complètement, D.ieu préserve. 

Cependant, D.ieu ne nous abandonnera pas entre leurs mains. Il a mis en avant Sa miséricorde à notre égard en nous confiant Sa Torah qui peut TOUT réparer.

Rabbi Nathan nous enseigne ici que cela se rattache aux prémices, une forme de répartition pour la faute.

Un réparation complète 

L’orque l’homme remercie Hachem il sera bon d’avouer également ses fautes pendant son hitbodedout, et de se rapprocher de la Torah afin de réparer. 

La clé de la réussite 

Moche Rabenou nous dira ici:

“En ce jour, l’Éternel ton Dieu t’ordonnes d’accomplir…”

Devarim 26.16

MAINTENANT 

Comme nous l’avons vu précédemment, c’est un principe majeur dans le service divin de ne regarder que le moment présent. 

En effet, lorsqu’un homme souhaite se rapprocher, et ajouter une mitsva, cela peut lui sembler lourd à porter sur du long terme. 

Il devra donc ruser son Yetserara en ne pensant qu’à l’instant présent. 

Cet instant ne sera jamais semblable à  un autre, ce jour ne ressemblera jamais à demain , ainsi l’occasion qui se présente d’accomplir une mitsva et d’acquérir un mérite ne se représentera jamais de la même façon. 

C’est comme cela que l’on doit penser et ne jamais repousser à demain ce que je peux faire aujourd’hui. 

La tristesse 

Également concernant la tristesse ou la parnassa, si un homme ne se focalise que sur l’instant présent en oubliant le passé et sans s’inquiéter du futur, qui, en réalité, n’est pas entre ses mains, il vivra une vie sereine et paisible.

C’est maintenant “en ce jour” dans ce monde rempli de troubles et non dans le Olam aba, qu’il a la mitsva d’être joyeux , dans cette situation qui est la sienne.  MAINTENANT !

Rester jeune

À de nombreuses reprises, Moche Rabenou répétera ce principe de “Aujourd’hui” lorsqu’il donne au peuple juif les ordres de D.ieu.

En effet, même l’homme pratiquant, devra se garder de se considérer “vieux” dans son service divin, comme s’il connaissait déjà tout, comme s’il n’avait plus rien à apprendre des autres.

Au contraire, il doit constamment se renouveler, se considérer comme un nouvel être qui vient de naître, essayer de prier avec concentration MAINTENANT, et non comme s’il connaissait déjà sa prière par cœur.

Il doit demander à Hachem de le renouveler, de rallumer sa flamme, de découvrir de nouveaux enseignements qui vont l’élever et le rapprocher davantage. 

Renouveler sans cesse son service divin.

Chaque chose en son temps 

“Fais silence, Ô Israël, écoute…” (Devarim 27.9)

L’homme ne doit pas attendre de comprendre pour faire, il doit d’abord avoir l’humilité de se taire, écouter, accepter et suivre la parole de Dieu. 

Seulement après, il pourra chercher à mieux comprendre la Torah, et poser des questions. 

Bien que la sagesse divine nous dépasse de loin et que nous ne pourrons jamais tout comprendre, D.ieu aime que l’homme recherche la Vérité, car ainsi il montre qu’il cherche à se rapprocher de D.ieu.

Mais d’abord il faut accepter par le silence !

Les bénédictions du peuple juif 

Il est écrit :

“Or, si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, observant avec soin tous ses préceptes, que je t’impose en ce jour, l’Éternel, ton Dieu, te fera devenir le premier de tous les peuples de la terre; et toutes les bénédictions suivantes se réaliseront pour toi et resteront ton partage, tant que tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu: tu seras béni dans la ville, et béni dans les champs.

Béni sera le fruit de tes entrailles, et le fruit de ton sol, et celui de ton bétail: la progéniture de tes taureaux, la portée de tes brebis. Bénis seront ton panier et ton pétrin. Béni seras-tu à ta venue, et béni encore à ta sortie!  L’Éternel fera succomber devant toi les ennemis qui te menaceraient: s’ils marchent contre toi par un chemin, ils fuiront devant toi par sept. L’Éternel fixera chez toi la bénédiction, dans tes celliers, dans tous tes biens; il te rendra heureux dans ce pays que l’Éternel, ton Dieu, te destine. L’Éternel te maintiendra comme Sa nation sainte, ainsi qu’Il te l’a juré, tant que tu garderas les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans Ses voies. Et tous les peuples de la terre verront que le Nom de l’Eternel est associé au tien, et ils te craindront. Dieu te rendra supérieur à tous en félicité…”

Devarim 28.1

Servir D.ieu dans la joie

Les malédictions 

Par la suite, nous trouvons dans cette Paracha une cascade de malédictions qui nous guettent si nous refusons d’observer les commandements de D.ieu.

Or, grand nombre de ces malédictions se sont déjà abattues sur notre peuple malheureusement.

Cependant D.ieu ne nous abandonna pas et ne nous abandonnera jamais grâce au pacte éternel qu’il fit avec nos ancêtres qui se sont dévoués sans limite pour Lui et la vérité. 

C’est pourquoi lorsque l’on prie, il est conseillé de rappeler les mérites de Avraham, Itshak, Yaakov, Sarah, Rivka, Rahel et Léa ainsi que celui des Tsadikims car ils sont notre échelle pour arriver jusqu’au ciel 

Et il est écrit à la suite de ces malédictions : 

“Et parce que tu n’auras pas servi l’Éternel ton Dieu, avec joie et contentement de cœur, au sein de l’abondance. “

Devarim 28.47

La perfection accessible 

On voit bien ici, que le fait que l’homme reçoive du bien, doit être impérativement lié au fait de servir D.ieu, en accomplissant Ses commandements.; auquel cas ce serait de l’ingratitude. 

Mais pas seulement !

Hachem ne souhaite pas que nous le servions comme des esclaves, des serviteurs soumis à la tête basse.

Hachem veut nous donner du bien, vivre une relation d’amour avec nous et surtout  nous voir heureux. 

Mais heureux en faisant le bien, en étant saints, bons et droits.

En effet , la perfection dans le service de la Torah et des Mitsvot, consiste essentiellement à les accomplir dans la joie.

Il faut “se réjouir en Dieu” comme c’est écrit plusieurs fois dans les Téhilim. 

Celui qui a déjà goûté à ce plaisir intense d’être proche de D.ieu , ce que l’on ressent à la suite d’une belle prière faite par de nombreux efforts avec concentration, ou encore le plaisir que l’on a après avoir accompli un vrai hessed désintéressé juste pour Lui, ou bien lorsqu’on se dépasse dans l’étude de la Torah ou l’accomplissement d’un commandement; celui qui connaît ce goût spirituel indescriptible, sait qu’il n’y en a pas de meilleur au monde et que tout le reste peut briller et nous attirer, mais cela reste bien fade à l’intérieur en réalité. 

Celui qui s’est rejouit en D.ieu, véritablement, ici dans ce monde voilé, se réjouira d’autant plus dans le monde de vérité, le monde éternel, il recevra proportionnellement à ce qu’il a donné. 

Comment puiser la joie sainte?

Pour cela on se rappelera sans cesse de “l’abondance” que D.ieu nous envoie, on essayera de citer et remercier chaque bienfait que l’on a.

Ainsi, naturellement, nous aurons envie de lui rendre du bien nous aussi.

Accomplir les commandements d’Hachem avec amour et joie , c’est la perfection de ce monde. 

Ceci n’est pas naturel, il faut se travailler pour le vivre mais c’est entre nos mains! Mais aussi par la force de la prière, nous devons utiliser ce cadeau et demander à D.ieu de nous aider à accomplir Sa volontedans la joie, demander de nous aider à croire en Lui, en la prière, demander la joie sainte…et nous le ressentirons véritablement.

MAINTENANT !

“La mitsva que tu feras aujourd’hui sera gravée dans le ciel pour l’éternité”

Chabat Chalom 

L’équipe Joie2vivre.org 

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