Le principe est que la Providence se tient derriére les causes. A quoi cela ressemble-t-il ? A un maître qui bastonne son esclave. Il est clair que l’esclave voit son maître le frapper, et il ne lui viendrait pas à l’esprit de s’en prendre au bâton, ou de s’irriter contre lui ou même de chercher à l’apaiser. 

Il en est de même pour tout ce qui tourmente l’homme: les causes et les facteurs visibles sont le bâton, et celui qui le tient n’est rien d’autre que le Créateur Lui-même. Toute tentative à l’égard de la cause est ridicule, à l’image de celui qui parlerait au bâton. 

L’homme peiné ou contrarié doit se souvenir : je vis en ce moment même une épreuve de la foi. Il doit repousser les arguments de l’intellect qui l’éloignent de la conviction que tout dépend de la volonté du Créateur. L’intellect lui propose toutes sortes d’explications plausibles qui sont toutes à l’opposé de la foi et ne ménent qu’à la peine, à la colére et à la tristesse. Aprés un échec, l’intellect peut conduire l’homme au désespoir, et il commencera à se martyriser ou s’il culpabilise autrui, il cherchera à se venger. Il doit se débarrasser de tous ces raisonnements et ne se renforcer que dans la foi que rien n’existe hormis Lui ! Tout ne dépend que de la volonté du Créateur et tout est pour le bien ! Les efforts essentiels de l’homme devront se concentrer dans la priére ; il devra se tourner vers le Créateur du monde et converser avec Lui, à tout propos.