Soulignons de nouveau que celui qui souffre physiquement maitrise difficilement sa tristesse et sa dépression, car il ne s'agit pas seulement d'une guerre contre les mauvaises pensées hérétiques, mais littéralement, de douleurs et d'une grande faiblesse que D.ieu ait pitié de nous. La maladie affaiblit et rend la personne impuissante, comme il est dit (Isaïe 53,10) : « D.ieu a résolu de le briser, de l'accabler de maladies » c'est le malade brisé par les souffrances.
Et il est dit aussi (id. 57,15) : « Je réside auprés des coeurs contrits.» HaChem ne quitte pas un malade dont le coeur est accablé. On le voit explicitement dans l'histoire de Job, ou le Satan dit au Saint béni soit-Il que dés que Job fut atteint dans son corps, il fut incapable d'affronter l'épreuve...
Il est donc important de savoir qu'on n'attend pas du malade un tel niveau d'euphorie, d'éxaltation et d'insouciance absolue. Plût à D.ieu qu'il réagisse ainsi, car il est certain qu'il se rétablirait trés vite. .. L'essentiel est qu'il s'évertue d'avoir la foi, à un quelconque niveau. Et il suffit parfois qu'il pense en son coeur vouloir étre joyeux, remercier interieurement et continuer à croire, selon ses forces. Dans de nombreux cas, c'est déja un trés haut degré. Il est trés important de savoir ce qui précéde, car si le malade ne le comprend pas, il risque de se culpabiliser: « Pourquoi ne suis-je pas joyeux ? » Rien ne serait pire que cela, car il perdrait alors toute chance d'être réellement joyeux et sombrerait dans la mélancolie et le découragement. Et qui sait ce qu'il deviendrait ? Il est donc trés important de souligner que tout effort pour garder la foi, et tout niveau de foi, est excellent et utile.