Un Avrekh de la Yéchiva, m’ayant entendu raconter l’anecdote du commerçant (N 29), entreprit de rechercher où se trouvait son magasin. Il s’y rendit et demanda au propriétaire de lui raconter son histoire afin de se renforcer dans la foi. Notre homme lui confirma que cela s’était vraiment passé ainsi. Et il ajouta : « Je disais seulement ”Merci, Merci !” je chantais à Hachem. Et c’est tout ! Je me suis réjoui de ce que Hachem faisait pour moi. Et la preuve est que tout ce que vous voyez devant vous le magasin et tout son contenu tout provient du mérite des remerciements ! » 

Ce même Avrekh croulait sous d’énormes dettes, au point qu’on lui avait suspendu sa ligne téléphonique : il ne pouvait plus communiquer ni même recevoir des appels. Cette histoire le renforga et il se rendit dans les Champs pour s’isoler. Pendant une heure entiére, il ne dit rien d’autre que « merci » : « Merci à Toi, Hachem pour les dettes ! Merci d’être privé même de mon téléphone ! » Le remerciement l’ébranla tellement qu’il décida de remercier chacun de ses créanciers. A la fin de cette heure, il entreprit de passer à l’action : mais comment pouvait-il leur parler ? Son portable était inutilisable : il ne pouvait communiquer qu’en cas d’urgence, à la police ou à la compagnie de téléphone, et c’est ce qu’il fit. 

Une employée lui répondit. Et aussitôt il lui dit : « Ecoutez. je vous appelle pour vous dire «merci» ! » 

"Merci pour quoi ?" 

"Je vous remercie d’avoir coupé mon téléphone. "

L’employée crut qu’elle avait à faire à un fou : 

"Dites-moi, vous êtes tombé sur la tête ?"

"Je me sens très bien, mais comme pendant une heure j’ai remercié le Saint béni soit-Il, j’ai pensé que je devais_ également vous remercier pourquoi pas ? C’est pourquoi je vous appelle."

"Vous savez quoi ? Si je rebranche votre portable, pourriez vous appeler vos connaissances et trouver l’argent nécessaire pour payer vos factures ?"

"Je l’ignore."

"Vous savez quoi ? je rebranche votre portable pour une semaine entiére, pour toutes vos conversations ! "

A présent, son histoire va sembler illogique et irréelle ! Lors du premier appel, on lui proposa un prét de 50 000 shekalim, à des conditions extraordinaires ! 

Tel fut le résultat d’une heure de remerciements ! 

Certains disent qu’ils ne peuvent pas dire « merci », car il leur semble qu’ils se mentent à eux-mêmes : « Je veux me libérer de mes dettes infernales ; je veux enfin trouver mon conjoint et me marier ; je veux avoir des enfants ; je veux remercier, mais en réalité, je suis triste. Je ne peux pas me réjouir de ma situation, et en plus il faudrait remercier... » 

A ces arguments, je rétorque : l’homme doit remercier HaChem béni soit-Il, non pour voir des miracles ou des prodiges, mais pour se soumettre à HaChem. Car la pure vérité est que le mal et la privation n’existent pas dans le monde. La foi nous dicte que tout est pour le mieux. Si il avait le mérite de s’éveiller à cette vérité et de la comprendre, on parviendrait au remerciement authentique, on serait constamment en joie et on attirerait vraiment à soi tous les miracles.