Il faut savoir que lorsque quelqu’un passe en procès dans ce monde, cela signifie qu’un procès a lieu également au ciel. Autrement dit, si un homme passe devant un juge de chair et de sang, il peut être sûr que son dossier vient d’être ouvert devant Hachem, le Juge des juges. On passe alors en revue ses bonnes et mauvaises actions. Dans ce type de cas, voici un point fondamental à connaître : même si vous êtes certain que beaucoup de
témoins viendront plaider votre cause, que la loi est de votre côté, que vous avez loué les services du meilleur avocat, que vous avez les bonnes faveurs du juge etc., une chose est certaine : ce qui sera décrété en haut sera décrété en bas, car le décret céleste influencera la décision du juge. C’est pourquoi il n’y a aucune garantie concernant le verdict final, puisqu’il dépend uniquement du fait d’être acquitté en haut…
Quelle est la première chose à faire dans ce genre de situation ? Chercher dans nos actions ce qui a pu provoquer cela, car comme le dit la Guémara (Chabbat 55), il n’y a pas de souffrance sans faute. Je souffre ? C’est qu’il y a une faute quelque part que je dois trouver, et tant que ce péché n’est pas réparé, ma souffrance continue. C’est le signal
d’alarme, le voyant rouge. Tant que je n’ai pas compris cela, je ne peux pas avancer.
Donc au moment où le procès démarre, je dois avant tout faire une analyse de mon dossier spirituel : quelles ont été mes actions ? Ai-je quelque chose à me reprocher ? Ai-je assez prié ? Etc. C’est précisément ce comportement qui permet d’obtenir un bon jugement. Tout celui qui ne croit pas à tout cela montre clairement qu’il place sa confiance dans le juge ou dans son « brillant » avocat, et s’il pense de cette manière, D.ieu ne lui viendra pas en aide. A l’inverse, pour tout celui qui se remet en question, qui analyse ses actions, qui fait Téchouva et tout ce qui est nécessaire pour s’en sortir, il se
passe une chose incroyable : même l’avocat de l’accusation prend sa défense !
Rav B. Seror
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