0n rapporte que rabbi Akiva voyageait sur un âne. Il prit avec lui une lampe pour l’éclairer la nuit et un coq pour le réveiller. La nuit tomba et rabbi Akiva parvint à une certaine ville afin de se reposer des fatigues de la route, et cette ville était entourée d’un mur. Rabbi Akiva dut contourner la ville. Cependant, arrivé aux portes de la ville, il les trouva verrouillées et les gardiens lui firent savoir que dans cette ville les portes sont fermées au crépuscule et qu’on ne permet à personne d’y pénétrer. Rabbi Akiva ne tenta pas de convaincre les gardiens de le laisser entrer ou d’éveiller leur compassion. Il n’utilisa pas ses titres ou ses renommées , ni à plus forte raison la violence, on les menaces. Il se contenta d’accepter le fait avec la foi que c’est Hachem béni soit-Il qui l’empêche d’entrer dans la ville, et il déclara: Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, le fait pour le bien. Rabbi Akiva s’éloigna et se prépara à passer la nuit dans un champ. Le vent arriva et souffla sur la lampe ; rabbi Akiva demeura dans l’obscurité et il dit : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Vint un chat qui mangea le coq. Il dit : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Vint un lion qui dévora l’âne ! Il dit : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien.
Cette nuit, des troupes étrangères vinrent et prirent toute la population de la ville en captivité. Rabbi Akiva dit : C’est ce que je disais : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il Le fait pour le bien. Car si on m’avait permis de me reposer dans la ville, les troupes m’auraient pris aussi en captivité. Si la lampe était restée allumée, ils m’auraient vu et ils seraient venus. Si l’âne avait brait ou le coq chanté, la troupe les aurait entendus et m’aurait pris en captivité.
Rabbi Akiva préféra la foi à la raison, qui nous suggére que ce qui lui arriva n’était pas bien, et qu’il aurait mieux valu qu’il dorme dans une auberge douillette en ville, qu’il jouisse de la lumiére pendant la nuit, que son coq l’éveille et qu’il puisse monter son âne. Pourtant, rabbi Akiva délaissa la raison et vécut par la foi. Or la foi enseigne que malgré les apparences tout est pour le bien. Lorsque l’homme se conduit ainsi en vérité, il voit vraiment que tout est pour le bien, comme nous l’enseigne l’histoire de rabbi Akiva.
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