LES LOIS DU LANGAGE SELON LA TORAH – LACHONARA
ENQUÊTER SUR UN PARENT
L’interdiction de dire ou d’écouter du lachonara est tout aussi valable lorsqu’il y a un lien de parenté.
Ex: un père n’aura le droit de se renseigner sur l’évolution des études de son fils que s’il veut véritablement l’assister et l’aider à évoluer.
On ne prendra des renseignements que dans un but constructif.
“Aucun moussar ne pourra aider à respecter les lois si on ne les connaît pas”
AMIS D’ENFANCE
Souvent, les conversations portant sur les amis d’enfance regorgent de lachonara, et n’ont pas le moindre caractère constructif.
De même qu’on ne s’aventurerait pas sur une route dangereuse, évitons ce genre de bavardages !!
“Observer les lois du langage est à la portée de chacun”.
FAIRE T’ÉCHOUA SUR LE LACHONARA
Le processus de techouva pour le médisant dépend des effets engendrés par ses mauvaises paroles…
*Si l’auditeur n’a pas cru ce qui lui a été dit, si l’estime qu’il portait à la personne dénigrée n’a pas été entamée, l’infraction commise par le médisant porte exclusivement sur sa relation avec D.ieu et il devra procéder comme pour les autres transgressions des devoirs de l’homme envers D.ieu:
- Regretter sincèrement sa conduite ;
- Déclarer sa faute devant D.ieu ;
- Être fermement résolu à ne pas récidiver.
” Faire techouva par crainte efface les fautes, faire techouva par amour pour D.ieu les transforme en mérites”.
Le processus de techouva pour le médisant dépend des effets engendrés par ses mauvaises paroles…
*Si l’auditeur a accordé foi à ce qui lui a été dit et si la personne dénigrée a baissé dans son estime ou a subi des préjudices à cause de ses déclarations, l’infraction commise porte sur la relation avec son prochain en plus de l’infraction vis-à-vis de D.ieu.
Dans ce cas, le médisant devra engager le processus mentionné auparavant pour les fautes commises vis-à-vis de D.ieu, mais devra aussi obtenir le pardon de la victime donc il a parlé.
Si cette personne n’a pas eu connaissance de ces déclarations à son sujet et qu’il est vraiment difficile pour le médisant d’avouer sa faute à la victime, il pourra déléguer une tierce personne à cet effet.
“Celui qui se retient de dire une parole interdite mérite une lumière cachée qu’aucun ange ne peut se représenter.”
Si le lachonara n’a pas encore entraîné de dommage
Si le lachonara n’a pas encore entraîné de dommage chez la victime, mais demeure toutefois susceptible d’en occasionner, le médisant devra se repentir, mais ne sera pas obligé de demander pardon à la victime.
Il devra cependant dire à ceux qui l’ont écouté qu’il s’est trompé et devra rétablir tant que possible une image positive de cette personne dans leur esprit de sorte à éviter ainsi un éventuel préjudice.
“Réfrénons donc notre langue avant qu’elle n’occasionne des ravages irréparables.”
LACHONARA ÉMIS EN PRÉSENCE DE LA VICTIME
Croire aux propos dénigrants demeure interdit lorsqu’ils sont formulés en présence de la victime, même si celle-ci se tait et ne nie pas l’accusation. Quoiqu’elle ait l’habitude de protester en cas d’outrage, son silence ne prouve pas sa culpabilité ; peut-être ne l’a-t-elle gardé que pour éviter une dispute.
À plus forte raison, doit-on refuser le Lachonara en l’absence de la victime, bien que le locuteur assure qu’il aurait parlé ainsi même en sa présence.
Moché, Chimon et Eliahou étaient assis à la même table lorsque Moché a dit à Eliahou: “Chimon ne participe à aucun cours de Torah.”
Chimon connaît suffisamment ses deux camarades pour savoir qu’Eliahou croira cette affirmation même s’il cherche à la démentir par tous les moyens. C’est pourquoi il n’essaie pas de se justifier.
En dépit du silence de Chimon, Eliahou n’a pas le droit de se fier à cette déclaration.
Enseignements du Rav Israël Meïr HaCohen surnommé le Hafets Haim, tirés des livres “Un langage pour la vie” et “Un jour une Halaha”
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L’équipe Joie2vivre.org
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