Tout le monde connaît l’interdiction de mélanger le lait et la viande. Je ne vous apprends pas qu’après avoir consommé de la viande, il faut attendre 6 heures avant de pouvoir consommer un plat lacté. Sur cela, Rabbi Nathan pose une question : « A quoi rime cette interdiction ? Séparément, le lait et la viande sont deux aliments permis à la consommation, donc même si on les mélange, ils devraient rester Cachères ! Alors pourquoi est-ce interdit ? »
Il explique qu’en réalité, il en va de même pour l’homme chez qui il existe deux notions : tout d’abord, le libre-arbitre qui existe bel et bien car la Torah écrit clairement que nous devons choisir entre la vie et la mort. Il s’agit donc d’un choix authentique entre deux choses foncièrement opposées. D’un autre côté, il est écrit « Ene Od Milévado », il n’y a rien en dehors de D.ieu. Mais si rien n’existe à part Hachem, où est notre libre-arbitre ? Encore une fois, on ne peut pas répondre à cette question de manière totale car comme je l’ai déjà dit, un homme ne peut pas concevoir cela avec son esprit humain. N’oubliez pas que les pensées d’Hachem ne sont pas les nôtres. Hachem n’a ni esprit, ni cerveau, cela est clair. On ne peut donc pas appréhender cela avec les outils dont nous disposons sur terre. Peut-être que ce sera le cas après 120 ans ou après la venue du Machia’h, mais aujourd’hui, comme le dit le Rambam, la profondeur de cette notion nous échappe.
Rabbi Nathan nous dit donc la chose suivante : cette Halakha concernant le lait et la viande est physique, mais il ne faut pas oublier qu’il existe aussi « l’esprit » de la Halakha. Qu’est-ce que cela signifie ? De la même manière que d’un côté, il y a le lait et la viande qu’on ne peut pas mélanger, de l’autre il y a le libre-arbitre et la notion « Ene Od Milévado ». J’ai le libre-arbitre, mais en même temps, D.ieu décide de tout. Comment ça marche ? L’explication est la suivante : dans notre vie, on est libre de regarder soit à gauche, soit à droite, et autant de fois qu’on le désire. Autrement dit, on a le droit de dire que tout provient de D.ieu dans toutes les situations : J’ai perdu mon travail ? J’en ai trouvé un ? Cela provient de D.ieu.