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6-La miséricorde d’un père

Lors d’un des programmes que j’anime à la radio, une auditrice est intervenue, se présentant comme non pratiquante. Elle m’avait entendu dire que l’on doit remercier pour ses difficultés et problèmes, malheurs et souffrances, et qu’il faut vouloir ce que D.ieu désire. Cela l’avait énormément révoltée. Elle disait comprendre qu’il faille remercier le Créateur pour Ses bienfaits envers nous, mais, demandait-elle avec douleur, « comment peut-on remercier pour des choses mauvaises, pour des maladies ou des choses qui nous manquent ?! Comment puis-je vouloir souffrir ? »

Grâce à D.ieu, je suis parvenu à lui répondre par une parabole :

« Quand un père normal prive son fils de quelque chose, agit-il par mauvais cœur et cruauté, ou au contraire par amour et parce qu’il comprend que c’est là le meilleur pour son enfant ? Il est évident que c’est uniquement par amour intense, et que c’est ce qu’il y a de mieux pour son fils, n’est-ce pas ?

« Selon ce principe, prenons l’exemple d’une célibataire qui tarde à trouver l’âme sœur. Qui cause ce retard ? Le Créateur. Veut-Il la faire souffrir ? Bien sûr que non. Ne veut-Il pas qu’elle rencontre celui qui lui est destiné ? Il est clair et évident que le Créateur l’aime, veut qu’elle réussisse et rencontre celui qui est fait pour elle – le Créateur sera le premier à s’en réjouir. Et si nous allons plus loin, il est tout aussi clair que le Créateur éprouve une douleur très intense de ce retard, car Il souffre de toute souffrance chez chaque Juif, de même que tout père éprouve une peine intense lorsque ses enfants sont en détresse.

« Alors si le Créateur désire tellement lui envoyer l’âme sœur, ce qui est sans aucun doute à Sa portée et en Son pouvoir, alors pourquoi s’en abstient-Il ? C’est qu’Il a sûrement des raisons pour lesquelles il retarde ce moment pour son bien. La célibataire ne le comprend pas, et nous non plus, certes, mais il s’agit d’un Père aimant, et nous pouvons comprendre que ce qui lui arrive ne vient que de Lui, et émane donc seulement de cet amour, de même que tout fils sait que son père fait tout pour lui avec un immense amour, et c’est pour cela que nous disons merci. Et lorsqu’elle parvient à cette foi pure et limpide, elle peut dire à D.ieu : “Si Tu ne veux pas m’envoyer celui qui m’est destiné, alors moi non plus, je ne le veux pas.” »

Cette parabole montrait à cette femme la juste perspective et lui permit de comprendre mon message.

Le plus grand renforcement

C’est une clé très importante de la foi :

La compréhension que notre lien avec le Créateur est celui d’un fils avec son père aimant est la base de la foi, le cœur de notre croyance.

Sans cette compréhension de base, il n’est pas possible de parler d’une foi quelconque. Parce que si tu crois en D.ieu sans croire qu’Il t’aime et veut te donner, tu crois en un Créateur imaginaire, un Créateur que tu t’es inventé de toutes pièces, et non Le véritable Créateur qui t’a conçu.

Le vrai Créateur qui t’a mis au monde est un Père aimant. Il t’a créé par amour. Il veille sur toi avec amour et fait tout uniquement pour ton bien. Celui qui, à D.ieu ne plaise, ne croit pas en l’amour et la miséricorde du Créateur ou bien qui ne vit pas cette information au fond de son cœur, ne croit en fait pas du tout en D.ieu.

De ce fait, quand tu veux renforcer ta foi, une foi simple et authentique, répète-toi cette parabole toute simple et réfléchis à ce que tu aurais voulu faire en tant que père si ton fils traversait ce que tu traverses et avait les mêmes désirs que toi. N’aurais-tu pas voulu lui donner, manifester ta pitié pour lui et l’aider au maximum de tes possibilités ?

À travers cette parabole, tu pourras facilement imaginer et comprendre le lien juste à avoir avec le Créateur. Tu pourras facilement te renforcer dans une foi directe, tu pourras facilement croire que tout est pour le bien même lorsque tu ne le comprends pas. Et tu pourras facilement remercier pour tout.

C’est précisément la foi qui se trouve à la base du remerciement face aux difficultés, et à la base de toute la loi du remerciement.

Cette femme a certainement raison, et sans foi, il est impossible de dire merci pour les souffrances. Mais quand on croit en l’amour de D.ieu et en Sa miséricorde, le remerciement va de soi et amène le soulagement et des miracles hors normes.

Attention !

Le remerciement n’est pas l’essentiel. L’essentiel est la foi. Et c’est pourquoi même le remerciement n’agit que quand il t’amène à une véritable foi, c’est-à-dire à une acceptation pleine et entière de la manière dont le Créateur dirige ton existence. Le remerciement amène presque toujours l’homme à une foi entière, mais si tu ne comprends pas parfaitement que le but du remerciement est de te guider vers cette foi, il n’aura pas d’impact – car, comme nous l’avons dit, ce n’est pas une formule magique, mais une pilule concentrée de foi pure.

Je voudrais que vous fassiez bien attention à ce que je vais maintenant vous écrire, car c’est l’épicentre de la loi du remerciement et, en fait, le cœur central de tout le judaïsme. Si, de toute cette brochure, vous ne comprenez que le point suivant, cela a la même valeur que tout ce que vous apprendrez au cours de cette vie. C’est le résumé et le condensé le plus parfait du sens absolu de la foi.

Mais je voudrais commencer par une histoire à laquelle j’ai été récemment confronté. Un couple sans enfant proche de moi depuis des années se renforçait dans la foi, les prières, la Hitbodedout (isolement de méditation visant à se connecter au Créateur). Les conjoints mettaient en pratique tout ce qu’ils entendaient dans les cours et tous les conseils pratiques que je leur donnais. Ils se rendirent à Ouman, firent six heures de Hitbodedout, de louanges, et même six heures de remerciement à D.ieu, et pourtant, leur situation restait inchangée.

Je leur expliquai résolument qu’il ne s’agit pas là de deux options. Le manque d’enfant signalait un manque de foi. D’un côté, cela fait mal à entendre, mais de l’autre, soulignai-je, cela leur montrait que D.ieu les aimait et attendait d’eux qu’ils parviennent à un niveau parfait de foi ; cette attente était donc vraiment bonne pour eux, afin qu’ils puissent y arriver.

Mais ils ne comprenaient pas. Ils avaient étudié les livres, avaient compris les messages, vivaient la foi et le lien avec D.ieu, et Le remerciaient une demi-heure tous les jours pour leur problème – où était leur erreur ?

Je leur dis qu’ils devaient parvenir au fond de leur cœur à la résolution forte que si D.ieu ne voulait pas leur donner d’enfant, il fallait l’accepter et « se ranger à Son avis ». Chacun d’entre eux devait dire à D.ieu : « Si Tu veux que j’aie des enfants, alors moi aussi je le veux ; et si Ta volonté est que je n’aie pas d’enfants, alors moi non plus je n’en veux pas. » J’ajoutai que c’est cela la foi, et que lorsqu’ils y parviendraient, ils seraient exaucés.

Mais la femme s’est alors écriée : « Je ne peux pas dire une chose pareille ! Je veux des enfants de tout mon cœur, j’aspire tellement à en mériter – comment pourrais-je dire que je n’en veux pas ? »

C’était exactement ce que j’attendais, car on touchait à l’erreur dans sa foi. Je lui demandais : « Tu crois que D.ieu t’aime et qu’Il veut que tu aies tout le bien du monde ? » « Oui », me répondit-elle. « Alors tu crois qu’Il veut que tu aies des enfants ? » Elle acquiesça. « Tu crois que D.ieu éprouve de la peine du fait que tu n’as pas d’enfants, puisqu’Il souffre de la souffrance de tout Juif ? » « Oui. » « Tu crois qu’Il peut certainement te donner des enfants à cet instant ? » « Oui, c’est évident. »

« Alors réfléchis un instant : Il peut et veut tout à la fois, et est prêt à souffrir en s’abstenant de t’accorder des enfants ? Qu’est-ce que ça signifie ? Ça signifie qu’Il t’aime et sait dans Sa sagesse que pour le moment, le mieux pour toi est que tu n’aies pas d’enfants. Si tu le comprends et le crois, tu dois être capable de dire : “Si Tu ne veux pas me donner d’enfants pour le moment, alors moi non plus je n’en veux pas.” C’est une foi simple, mais profonde.

« Quand tu Lui dis : “Si Tu ne veux pas, alors moi non plus”, tu Lui dis en quelque sorte : “J’ai parfaitement foi en Toi.” »

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