Quelle est la preuve de ce fait que le mal parle a notre place à tel point que cela a une incidence sur la loi juive ? C’est très simple : au moment d’un divorce, D.ieu nous en préserve, le mari doit donner un Guet à sa femme, c’est-à-dire un acte de divorce. Imaginons que le mari décide de ne pas le lui donner afin de l’empêcher de refaire sa vie (car en effet, si une femme juive a un enfant avec un autre homme juif que son mari, cet enfant sera Mamzer, un statut très grave dans le judaïsme. Ce Mamzer ne pourra se marier qu’avec une Mamzeret, ce qui est difficile à trouver, sans compter qu’il n’est déjà pas simple de trouver un partenaire en temps normal…).
Quelle est la loi dans ce genre de cas ? Théoriquement, jusqu’où pourrait-on aller pour qu’il accepte de délivrer un Guet à sa femme ? Jusqu’à la bastonnade, même si cela n’est plus tellement appliqué de nos jours.
Qu’est-ce que la bastonnade ? A l’époque, on louait les services de quelques hommes qui allaient tabasser le mari en question jusqu’à ce qu’il accepte de donner le Guet à sa femme. On le prenait ensuite contre son gré et on lui faisait signer le papier. Même si par la suite le mari affirme que tout cela n’a aucune valeur car il a été contraint à signer, la Halakha a été tranché de la manière suivante : s’il a signé, cette action est valable.
Ceci est très étonnant ! Comment peut-on valider un contrat juridique de cette manière ? C’est comme si des gens venaient nous menacer de nous tuer si on ne signait pas un contrat stipulant que nous leur cédons tous nos biens… Dans ce cas, il est évident que le contrait serait nulle et non avenue ! Il suffirait de déposer plainte pour récupérer tout ce que nous avons perdu. Mais dans le cas du Guet, la loi est claire : si le mari a signé, le contrat est valable !
Le Rambam explique que nos Sages ont étudié cette situation en profondeur, à un point tel qu’ils sont arrivés à la conclusion qu’au moment où cet homme se fait tabasser, c’est en réalité son Yétser Hara qui encaisse les coups. Ainsi, lorsqu’il dit qu’il est d’accord pour signer, c’est son Yétser Hatov, son bon penchant qui s’exprime.
Pourquoi ? Car en fin de compte, il est impossible que l’âme de cet homme veuille laisser cette femme en galère et qu’elle ait des Mamzérim, à D.ieu ne plaise. Donc étant donné que sa véritable personne s’est exprimée à ce moment-là, le contrat est valable. Cela signifie que lorsqu’un individu dit qu’il souhaite faire le mal, il faut savoir que ce n’est pas lui qui parle mais son Yétser Hara.
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