Dans cette Paracha, Moché Rabbénou s’adresse aux chefs des tribus en ces termes : “Voici la chose qu’a ordonnée l’Éternel : Si un homme fait un vœu au Seigneur, ou s’impose, par un serment, une interdiction à lui-même, il ne pourra enfreindre sa parole, tout ce qu’a proféré sa bouche, il devra l’accomplir…”

Bible : Bamidbar 30.2

Puis ces lois seront détaillées…

Rabbi Nahman nous enseigne :

 De ce passage, nous apprenons, que chaque chose en ce monde puise sa vitalité dans la Torah, car bien entendu, rien ne vit sans que le Tout-Puissant le veuille.

 Or, le Saint-béni-soit-Il et la Torah ne forment qu’un.

 Dieu a donc fait en sorte que l’on puisse Le servir avec tout ce qui existe en ce monde, comme il est écrit:

“Par toutes tes voies, connais-Le”.

(Michlé 3:6)

Une mitsva dans chaque action 

En effet, en chaque création s’habille de la Torah, si l’on peut dire; de chaque chose, nous avons la possibilité d’en faire une mitsva, une torah qui va nous permettre de connaître Hachem davantage et de se rapprocher de Lui.

Il suffit d’en avoir l’intention. Par exemple : je ne dépasse pas dans la queue au supermarché, pas seulement pour faire comme tout le monde, mais parce que je veux donner une bonne image des créatures de D.ieu et du peuple juif, je veux faire plaisir à Hachem.

Je vais manger sainement, pas uniquement parce que je souhaite être plus mince, mais parce qu’il y a une mitsva de faire attention à sa santé, et je veux faire plaisir à Hachem…

 C’est ce que nous a révélé la Sainte Torah, à propos de la Mitsva de prononciation d’un vœu ou d’un serment, précepte à partir duquel on peut créer Torah et Mitsvot, avec tout élément de ce monde, car toute création reçoit sa vitalité de la Torah.

Vigilance oblige 

On fera très attention à nos paroles, en effet, tout celui qui ne respecte pas ses engagements, sa parole, commet une faute grave.

C’est pourquoi, nous prendrons soin de réfléchir avant de parler.

Si nous souhaitons dire par exemple : “je vais faire 10 Téhilim ce chabbat”, nous dirons plutôt :”blineder (c.-à-d., sans faire de vœu) je vais faire 10 Téhilim ce chabat”.

Si nous n’avons pas dit “blinéder” ou “beezrat Hachem” et que, finalement, pour une quelconque raison, nous n’avons pas fait nos Téhilim, cela sera compté comme une faute grave. 

Une bonne habitude 

Si un homme prend une bonne habitude, trois fois d’affilée sans avoir dit blinder, cela sera compté comme un vœu de sa part.

C’est pourquoi il fera attention, de dire, par exemple :”blineder à partir de maintenant, j’étudierai 2 heures par jour”

Qu’est-ce qu’un vœu dans la Torah ?

Ici, nous parlons des bonnes habitudes ou restrictions que l’homme s’impose à lui-même, bien que D.ieu ne les ait pas imposées par les mitsvot de la Torah.

Ex : 

-pour une femme, prendre sur elle de mettre des manches jusqu’aux poignets alors que la Torah ne lui impose que les manches qui couvrent le coude.

-pour un homme, faire tous les jours le Tikoun Haklali 

Ce sont des bonnes habitudes à prendre en effet, qui rapprochent énormément l’homme de D.ieu en effet, car il aime tellement Hachem qu’il veut faire des actes supplémentaires pour ressentir D.ieu dans sa vie.

Ces actes sont d’une très grande sainteté qui apporte énormément de lumière dans le monde et de satisfaction à D.ieu.

Pour cela, on se protégera en précisant qu’on le fait sans en faire le vœu [blineder].

Comment annuler ses vœux ?

Seul le Sage peut déraciner le vœu de sa teneur afin de l’annuler.

Il faudra contacter un Rav compétent en la matière qui pourra nous faire l’annulation de notre vœu.

Pour une femme, il faudra la participation de son mari ou de son père si elle est célibataire. 

Le vœu rapproche des Tsadikim

Rabbi Nahman nous apprend grâce au Pirkei Avot que le fait de faire un vœu que l’on accomplit, nous élève, rapproche des Tsadikim et de leurs bonnes habitudes. 

Pour avoir accès à ce très haut niveau du vœu sans prendre de risque; nous pourrons, au moment où l’on s’apprête à dire un Téhilim, alors que l’on a le livre à la main, je fais le vœu de faire un Téhilim aujourd’hui, et on l’accomplira, tout de suite.

Ou encore, lorsque je m’apprête à mettre une pièce de tsedaka, je dirais : je prends sur moi de mettre la tsedaka aujourd’hui, et sans plus tarder, je mettrais la pièce. 

Ainsi, nous pourrons accéder à ce haut niveau du vœu, mais sans prendre de risque inutile en s’engageant sur quelque chose de lointain ou de longue durée. 

L’équipe joie2vivre.org

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