On peut expliquer l’ordre des Dix-huit bénédictions de la Amida par rapport à celle de la guérison ;
« Accorde-nous sagesse, entendement et connaissance» -car le commencement de tout, c’est la connaissance; connaître HaChem. La base et le début de tout, c’est croire et savoir que HaChem est le Tout-Puissant, que rien n’existe hormis Lui, qu’il est le seul à diriger toute la Création et qu’aucune réalité et loi naturelle n’existent en dehors de Sa volonté.
La connaissance consiste à savoir et croire que tout est dirigé vers le bien, et c’est la condition initiale à tout le service d’HaChem, comme il est écrit (Chroniques 128,9) « Quant à toi, mon fils Chelomo, reconnais le D.ieu de ton pére et sers-Le d’un coeur intégre et d’une âme empressée, etc. »
D’abord « reconnais » et ensuite, « sers-Le ».
Lorsque l’homme acquiert la connaissance, il peut dés lors demander : « Notre Pére, ramène-nous à Ta Tora » comme il convient. Car il comprend l’importance et la magnificence de la Tora, « plus précieuse que les perles », comme il est écrit (Psaumes 19,11) :« Plus désirables que l’or, que beaucoup d’or fin, plus doux que le miel, que le suc des rayons», et (id. 119,72)
« Plus précieux est pour moi l’enseignement de Ta bouche que des monceaux de pièces d’or ct d’argent, etc.»
Et celui qui ressent quelque peu la valeur de la Torah, et sait que chacun de ses mots vaut plus que toute la fortune du monde, lorsqu’il parvient à la bénédiction « Ramène-nous à Ta Torah », il demande vraiment « Ramène-nous» avec désir et langueur. Car chacun implore son retour à la Torah en fonction de la connaissance qu’il en a.
A la différence de celui qui, privé de connaissance, marmonne des mots en ignorant ce qu’il dit, sans comprendre quel objet précieux il sollicite à présent.
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