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Le dépôt
Rabbi Méïr Baal Hanes perdit ses deux fils le jour du Chabbat. Sa femme, Brouria, garda le secret pour elle et à la clôture de Chabbat, elle lui divulgua que le temps était venu de rendre le dépôt qui leur avait été remis : leurs deux chers enfants. 

Cette anecdote est rapportée de la façon suivante dans le Midrach (Proverbes 31) : “Un jour de Chabbat, Rabbi Méïr Baal Hanes se trouvait dans la salle d'études, et ignorait que ses deux fils n'étaient plus de ce monde. Sa femme, Brouria, les avait montés au grenier et recouverts d'un drap. Lorsque Rabbi Méïr revint à la clôture du Chabbat, il demanda où étaient ses deux fils. Au lieu d'une réponse claire, Brouria attendit la cérémonie de la clôture du Chabbat (Havdala) et le quatriéme repas (Melavé Malka). Ensuite, elle lui dit : “Rabbi, j'ai une question à te poser”. Il lui répondit: “Demande, ma fille”. Elle interrogea: “Si un homme a déposé chez moi un dépôt et qu'il veuille le reprendre, que dois-je faire ?”. Rabbi Méïr lui répondit : “Ma fille, celui qui détient un dépôt doit le rendre à son propriétaire”. 

Elle le prit par la main, le conduisit au grenier et lui montra ses deux fils, gisants morts. Rabbi Méïr se mit à pleurer sur eux. Elle lui dit: “Ne m'as-tu pas répondu que celui qui détient un dépôt doit le rendre ?”. Il s'arréta immédiatement de pleurer et cita ce verset (Job 1:21) : “HaChem donne et Hachem reprend. Béni soit-Il”. Rabbi Hanina dit qu'ainsi il se consola et se calma. Cette histoire illustre cet autre verset : “Qui trouvera une femme vaillante ?”(Proverbes). 

Rabbi Yohanan, qui perdit ses dix fils, consolait les endeuillés en leur montrant la dent de son dixiéme fils et en leur disant (traité Berakhot, 5) : “C'est la dent de mon dixiéme fils qui est mort. Voyez, j'ai perdu dix fils et je garde le sourire et je suis heureux. Car j'ai compris que ce monde-ci n'est pas l'essentiel. Leurs âmes ont terminé leur réparation et leur mission dans ce monde. ll n'y a aucune raison d'être triste. Ils jouissent maintenant du monde qui est entiérement bon, tandis que nous devons encore peiner dans ce bas monde pour achever notre mission”. 

Rabbi Nahman de Breslev a perdu ses deux fils et la femme de sa jeunesse. Lui-même a disparu à l'âge de 38 ans. 

Nombreux sont les Justes qui ont du traverser de telles épreuves, même si tous savaient qu'ils étaient justes et saints. La mort est notre héritage commun, et comme nos Sages de mémoire bénie nous l'enseignent : si Moshé est mort, qui ne mourra pas ? 

Lorsque nous voyons ou apprenons qu'un jeune home a disparu, nous sommes secoués par la réalité de la mort, alors que nous devrions être choqués lorsqu'un vieillard disparait. En effet, la perte d'un jeune homme n'est qu'une exception à la régle et chacun peut penser “Cela ne m'arrivera pas”. Tandis que la mort d‘un vieillard confirme indubitablement que c'est la fin de tout homme, que nul n'y échappe, que l'on doit rester éveillés et ne pas s‘endormir dans ce monde-ci.

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