12-Protocole pour annuler la peur

Du fait que le remerciement est une foi parfaite, comme nous l’avons expliqué, c’est le remède le plus efficace contre tous les problèmes mentaux – comme le souligne Rabbi Na’hman de Breslev, la foi et l’esprit ne font qu’un, ce qui veut dire que tous les maux de l’esprit sont la conséquence d’un manque de foi et qu’en y remédiant, on mérite de guérir l’esprit.

À notre époque, nombreux sont ceux qui souffrent de différents troubles mentaux, dont les angoisses et autres phobies sont l’un des plus répandus. Je vais rapporter ici un protocole de base pour celui qui souffre de ce problème, à la lumière de la loi du remerciement.

La première chose, évidente, est de se répéter des paroles de foi : « J’ai un Père au Ciel qui m’aime, veille sur moi et me protège ; Il ne m’abandonnera jamais et ne me laissera pas tomber. Un père ne fait pas le moindre mal à ses enfants. Un père ne cause pas le moindre tort à son enfant. Il ne me fait que du bien en permanence et le mal n’existe pas dans le monde. » 

En cas d’angoisse, je conseille également la lecture du chapitre 121 des Psaumes, qui est le célèbre Chir Lamaalot, en écoutant simplement ces paroles qui renforcent. Rien de tel que d’y habituer sa bouche et de ressasser dans notre cerveau et notre cœur les mots du doux chantre d’Israël : « L’Éternel est ton protecteur, l’Éternel te protègera de tout mal… »

Cette foi comprend également la confiance en D.ieu, la foi que nous sommes entre les mains de D.ieu, qui ne nous a fait, ne nous fait et ne nous fera que du bien. 

Tu continueras à ressasser ces paroles, à te les répéter. Les paroles de foi représentent la foi en soi, comme il est écrit : « ma bouche proclamera Ta foi » (Psaumes 89:2), outre le fait qu’elles amènent l’homme à l’intégrer, comme dit : « Je suis plein de foi quand je parle. » Et, ainsi que nous l’avons souligné, ces paroles sont tel un baume apaisant et vivifiant. Elles insufflent en l’homme des forces d’âme et renouvellent toutes ses réserves.

Continuer à gravir l’échelle de la foi

Deuxième étape : si après t’être renforcé, tu as encore une angoisse, ne te décourage pas en pensant que tu n’as pas de foi ou n’es pas quelqu’un de bien. Ne te culpabilise pas, ne te tourmente pas et ne sois pas en colère contre toi. Le sentiment de culpabilité et le fait de se torturer l’esprit sont le summum du manque de foi.

Tu dois au contraire avoir la certitude absolue que même la peur que tu ressens provient de D.ieu. Telle est la volonté divine. D.ieu désire que tu éprouves encore des souffrances telles que cette angoisse au fond du cœur. Tu n’es coupable de rien. D.ieu ne t’a pas encore aidé là-dessus et c’est pour ton bien. C’est tout. Ça commence et ça s’arrête là, et il n’y a de place pour aucune autre pensée. Il n’y a pas de place pour l’autocritique, susurrée par le mauvais penchant. Sous couvert d’une crainte du Ciel factice, il cherche à t’inspirer une dangereuse hérésie. Son objectif : te détruire de l’intérieur.

La principale épreuve de la foi est de croire que même cette angoisse que tu éprouves vient de D.ieu et uniquement de Lui.

Troisième étape : dire que tout est pour le bien, même si tu ne comprends absolument pas en quoi c’est le cas. C’est le moment de te rappeler de nouveau les bases de la foi à partir du premier jalon : je ne comprends pas en quoi c’est pour le bien, mais j’ai la foi, car le suis convaincu qu’un père ne fait pas de mal à ses enfants. Un père ne veut pas que ses enfants subissent de mal, il désire seulement le meilleur pour eux. Cette peur vient de mon Père au Ciel qui m’aime, et c’est pourquoi, même si je ne comprends pas en quoi c’est bon, je sais qu’il en a décidé ainsi dans Sa Sagesse suprême et c’est certainement le mieux de manière absolue et parfaite.

La phrase-clé que nous devons répéter à cette étape, ressasser, intégrer et vivre, est la suivante : « Je ne comprends pas, mais j’ai la foi. » C’est la base de la foi.

Quatrième étape : répète des paroles d’amour de D.ieu. Renforce-toi dans la foi que D.ieu t’aime et répète-toi toutes ces expressions d’amour : « Je crois d’une foi entière que D.ieu souffre de ma souffrance, qu’Il souffre des souffrances mentales que je ressens. Je crois que D.ieu désire m’aider et me délivrer de toutes mes craintes. Je crois que la joie de D.ieu sera de me voir débarrassé de toutes ces angoisses et de me voir guérir mentalement. Et si malgré tout je souffre, je suis persuadé que tout est pour mon bien ; je suis persuadé que c’est parce que D.ieu sait que ces angoisses sont bonnes pour moi. »

L’essentiel est de réitérer la foi simple qui englobe tout : « Je sais que D.ieu m’aime comme un père aime son fils unique et que toute Sa volonté est de délivrer, de me venir en aide et de faire le mieux pour moi. C’est pourquoi je crois d’une foi entière que tout ce qui m’arrive est pour le bien. »

Tu dois réitérer ces paroles sans cesse, jusqu’à être capable de dire à D.ieu : « Si Tu veux que j’aie des angoisses, moi aussi je le veux : et si Tu ne veux pas encore m’apporter la guérison mentale, moi non plus, je ne le veux pas. » C’est la préparation au remerciement.

Le coup final du travail de la foi

À présent que tu as une foi entière, tu peux passer à la cinquième étape, qui est essentielle et consiste à formuler un vrai merci du fond du cœur pour la peur que tu ressens, pour toutes les souffrances de l’esprit, un merci qui te délivrera vraiment. C’est le coup final qui enfonce le clou. Cette étape dépend grandement de la préparation aux étapes antérieures, sur lesquelles on ne peut faire l’impasse.

À cette étape, tu dois passer à la procédure du remerciement qui est ici notre propos, et exprimer pendant quinze minutes ta gratitude et des louanges envers D.ieu pour ton angoisse, ainsi que réciter huit fois Mizmor Létoda pour ces mêmes craintes et angoisses.

Par ce biais, tu fais pénétrer la foi au cœur de ton angoisse, si bien que tu fais complètement disparaître celle-ci. Quiconque suit ces étapes et se renforce d’une véritable foi face à la situation générale, mais aussi la sienne, avec ses craintes, doutes et angoisses, et pratique de ce fait la loi du remerciement tous les jours, verra immanquablement ses craintes disparaître.

De manière générale, il faut savoir, en ce qui concerne le problème de la peur, que l’intériorisation du remerciement est l’intériorisation de tous les fondements de la foi. Un homme qui comprend que D.ieu veut seulement lui donner, lui faire du bien et le combler, n’a aucune raison de s’inquiéter ou d’avoir peur ! Qui peut te faire quoi que ce soit ? Seulement D.ieu ! Est-ce que tu soupçonnerais D.ieu de te faire du mal ?!

Celui qui remercie D.ieu constate que tout est bien et que D.ieu ne fait que du bien, et c’est pourquoi il n’y a pas de place pour les soucis ou angoisses. Avez-vous déjà vu un enfant normal, avec des parents équilibrés mentalement, qui craint que son père lui fasse du mal ou lui cause de la peine et des souffrances ?

Si un fils avoue à son père : « Papa, j’ai peur que tu t’en prennes à moi et me fasses de mal… » Qu’est-ce que le père pensera ? Qu’est-ce qu’il dira à cet enfant ? « Comment peux-tu penser une chose pareille ? Tu vois bien la réalité : je ne te fais que du bien et rien d’autre, et passe mon temps à réfléchir comment t’en faire davantage. Comment peux-tu croire des choses pareilles ? »

Celui qui ne suit pas la voie du remerciement peut facilement tomber dans de mauvaises pensées sur le Créateur, notre Père céleste. Tandis que le fait d’intérioriser pleinement la voie du remerciement permet d’intégrer la connaissance claire et fiable que j’appelle « connaissance des connaissances » et « début de la foi », à savoir que le Créateur nous aime d’un amour éternel.

Une guérison intérieure

Ce principe essentiel est la clé pour traiter tous les problèmes mentaux et angoisses. De même que nous avons expliqué que dans un contexte normal et sain, il n’est certainement pas logique qu’un fils s’inquiète et craigne que son père s’attaque à lui, le punisse, lui fasse du mal et le frappe, de même, le vrai croyant qui a foi dans le Créateur du monde en tant que Père bon et miséricordieux qui veut seulement donner, ne doit logiquement pas s’inquiéter, avoir peur qu’il lui arrive des choses mauvaises, lui manque quoi que ce soit ou encore que sa prière ne soit pas exaucée.

Dans ce cas, comment expliquer que les gens tremblent à l’idée de choses mauvaises, maladies, accidents, attentats, missiles, faillites et autres maux, que D.ieu préserve – parfois à un point tel qu’ils en perdent la raison, la sérénité et ont même besoin de traitements médicaux ?

La seule raison en est que même s’ils se définissent comme croyants, ils ne vivent pas vraiment en pratique ce principe essentiel selon lequel le Créateur est un Père miséricordieux qui les aime en permanence. Ils le disent peut-être à voix haute ou le pensent d’un point de vue intellectuel, mais ils ne croient pas vraiment cela de tout cœur. La preuve en est qu’ils ne sont pas capables de dire vraiment : « Si c’est ce que Tu veux, moi aussi je le veux. »

Il faut bien comprendre que la vraie foi est uniquement celle dans le véritable Créateur, qui est bon, bienfaisant, aimant et ne veut qu’une chose : donner, prodiguer.

Lorsqu’une personne ancre la foi dans son cœur selon l’image du père et de son fils, on peut en un instant parvenir à une vision saine et redresser son cerveau et son cœur : selon la foi droite, D.ieu nous aime et veut uniquement ce qui est vraiment bien pour nous, sachant qu’il n’y a aucun mal dans le monde. De ton côté, tu te lies de manière immédiate au Créateur, autrement dit à la joie, au bien, à la guérison, et à tout le bonheur de ce monde. C’est le seul traitement apaisant qui résout le problème à la racine, et pas seulement les symptômes.

1 Comment

  1. Merci Rav. Chalom.
    Une aide puissante pour celles et ceux qui éprouvent cette peur.
    Que D.ieu nous en préserve.
    Excellent.

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