Nous étudierons ici après un bref résumé de la Paracha Emor la spécificité du Cohen dans la religion juive, la place du plaisir et le secret de la réussite d’après Rabbi Nahman de Breslev.
Paracha Emor – Résumé
Cette Paracha nous parle tout d’abord de la grandeur du Cohen et donc de ses obligations et restrictions qui lui sont propres.
Puis D.ieu donnera les directives pour tout le peuple d’Israël, concernant les offrandes, le Chabat, les fêtes juives comme Pessah, ainsi que le compte du Omer.
La grandeur du Cohen
Le Cohen a des lois spécifiques
On remarque ici que le Cohen est consacré à D.ieu sur plusieurs points pour pouvoir servir au Temple.
Par exemple, il ne peut pas se marier, avec une femme divorcée ou une femme qui a eu des relations hors mariage. Il ne peut pas enterrer certains membres de sa famille…
Rabbi Nahman détaille ici la grandeur du Cohen Gadol :
“La richesse de sainteté, issue de la crainte divine et du fait de conserver l’alliance avec Dieu, évoque un rayonnement du visage, qui mène à une profonde contemplation, évoquant en cela la perception divine”.
Likoutey Moharane 1,60.
C’est pourquoi le Cohen Gadol accédait à une telle richesse, comme il est écrit: “et le prêtre plus grand que ses frères”.
“Son niveau était supérieur à celui de ses frères, il avait atteint la richesse de sainteté, grâce à la crainte divine irradiant de son visage”.
Likoutey Alahot
La grandeur d’un homme selon Rabbi Nahman
On voit ici l’importance de donner du Kavod ( des honneurs) aux Tsadikim, Talmid Hahamim qui étudient, observent scrupuleusement la Torah et qui se sanctifient.
Rabbi Nahman insinue ici, que la grandeur d’un homme vient principalement du fait qu’il garde son alliance avec D.ieu.
L’alliance avec D.ieu
L’alliance concerne spécifiquement tout ce qui a trait à la circoncision. Le fait que l’homme protège ses yeux de choses impudiques et pour la femme, qu’elle se protège par la tsniout des regards déplacés.
Plaisir et spiritualité dans le judaïsme et la hassidout
Le Cohen est-il un prêtre ?
Le Cohen peut se marier , mais dans certaines conditions, plus strictes qu’un simple Juif, et ce sont ces restrictions précisément qui lui valent un tel honneur de D.ieu.
Nous pourrions penser que D.ieu souhaite que l’homme rejette tous les plaisirs matériels.
Il est vrai qu’on priorise la modestie et la retenue. Cependant , Le Baal Chem Tov , fondateur de la Hassidout, amena au monde de la Torah un renouvellement sans pareil.
À une époque où les tsadikim, encourageaient les juifs pieux aux jeunes multiples et à l’ascétisme, le saint Baal Chem Tov est venu révéler une nouvelle façon de servir D.ieu, tout en respectant , les règles strictes de la Torah.
Il va prioriser, la joie, l’amour et l’intention de chaque juif dans chacun de ses actes. Il nous fera comprendre que D.ieu ne nous demande pas de nous couper des plaisirs matériels de ce monde, mais nous les autorise dans un certain cadre, pour en donner une portée bien plus profonde. Nous devons élever ces désirs, en les utilisant pour se rapprocher de D.ieu, et non pour les engloutir, de manière bestiale ou égoïste.
L’honneur du Cohen
C’est le Cohen qui doit expier toutes les fautes du Am Israël, il portera des vêtements très luxueux et doit correspondre à certains critères physiques également, il recevra les offrandes du peuple…
La mitsva du Chabbat
Par la suite D.ieu donnera les directives concernant l’observation du Chabat :
“Parle aux enfants d’Israël et dis-leur les solennités de l’Éternel, que vous devez célébrer comme convocations saintes. Les voici, mes solennités: Pendant six jours, on se livrera au travail, mais le septième jour, il y aura repos, repos solennel pour une sainte convocation: vous ne ferez aucun travail. Ce sera le Chabbat de l’Éternel, dans toutes vos habitations.”
Paracha Emor.
Les fêtes juives – le compte du Omer
Dans la Paracha Emor, D.ieu nous donne la fête de Pessah ainsi que l’obligation de compter le Omer:
“Et vous compterez pour vous-même …”
Chacun pour vous-même, car le compte du Omer diffuse un renforcement spirituel dont nous avons tous besoin.
Le message de Rabbi Nahman sur le Omer
Rabbi Nahman nous dit qu’en comptant le Omer, on glorifie D.ieu, Celui à qui appartiennent les cieux et la terre.
Nous dévoilons et faisons ainsi savoir que la terre entière est emplie de Sa Gloire.
C’est-à-dire que même au niveau de l’orge, summum de matérialité, nourriture de la bête, créature sans intelligence, incarnation des dommages causés par les péchés, là-bas également Sa Gloire est présente.
Et il n’existe pas d’endroit d’où D.ieu serait absent, c’est Lui qui fait TOUT exister.
Voilà pourquoi le désespoir n’existe pas du tout!
Dicton de Rabbi Nahman : “le désespoir n’existe pas du TOUT”
La modestie
“Pour lui-même” au niveau où l’individu se place; il ne doit pas s’apitoyer sur son sort, du fait que ses amis lui semblent meilleurs. Bien que la modestie soit une qualité recommandée en toute occasion, et qu’il faille considérer autrui meilleur que soi-même, cela ne doit pas mener l’individu à une déconsidération personnelle; un tel comportement ne serait pas de la modestie, mais bien plutôt une forme d’orgueil, qui lui ferait haïr une situation dans laquelle son service divin paraîtrait pâle au regard de celui de confrères réussissant mieux.
Qui donne la réussite, si ce n’est D.ieu Lui-même ? Alors de quoi se gêner ? De quoi jalouser? De quoi s’enorgueillir?
Le secret de la réussite
Une joie constante
Celui qui a une foi parfaite, qu’il réussisse ou non, sera sans cesse joyeux de sa part et appréciera chaque chose.
Ceci est rapporté dans le conte de Rabbi Nahman “le sage et le simple”.
Le conte de Rabbi Nahman : le sage et le simple
Le simple , était cordonnier et malgré lui, il se retrouvait à confectionner des chaussures triangulaires assez bizarres. Il travaillait de longues heures et constatait de nombreuses imperfections dans son travail. Pourtant, il ne se décourageait pas, au contraire, il se réjouissait de chaque chose et s’en félicitait longuement.
Il se gardait bien de se comparer aux autres.
Lorsque sa femme le grondait en le comparant à tous ses amis qui réussissaient bien mieux, il répondait en chantant: “Que cela peut-il bien me faire? Ce sont mes actions, et ça ce sont leurs actions, alors pourquoi parler des autres?!”, etc.
La Jalousie
Rabbi Nahman suggéra lui-même, après le récit de ce conte, que son intention visait la prière et le service divin et déclara: “si la prière manque de grâce, elle est comme un soulier à trois extrémités”.
C’est-à-dire qu’il faut se comporter avec grande simplicité, à l’exemple du Simple de l’histoire; coller à tous les détails du récit, et tirer leçon, morale et conseil de chaque propos du Simple, cheminer dans ses voies et être constamment joyeux, sans jamais se troubler de ce qu’en dira le monde.
Et même ses amis, qui obtiennent beaucoup plus que lui par leurs prières et leur étude, tout cela ne doit pas le dérouter.
Qu’il continue de se réjouir,constamment, de chaque point, de chaque résultat qu’il mérite d’obtenir, quel qu’il soit, grâce à sa prière et son service divin, comme là-bas, dans le conte, s’y reporter pour comprendre.
Car D.ieu finit toujours par relever les humbles et rabaisse les orgueilleux.
À la fin de l’histoire, le simple se retrouve, par le fait de la providence , être au-dessus de tous, et de ceux qui lui étaient bien supérieurs, et se raient de lui et de sa simplicité.
Joie2vivre.org
Pour les Horaires Chabbat : Paracha Emor- Vendredi 17 mai 2024
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