Des corrections partie 1
A une certaine époque survint un incident qui troubla tous les habitants d’une certaine ville, et qui éveilla des questions sur les voies du Créateur, aussi bien chez les petits que chez les grands. 

Une jeune femme, qui appartenait à l’une des familles les plus importantes de la cité, se maria à un commerçant, réputé pour sa droiture et ses bonnes actions. Cet homme recherchait la justice, et était l’un des piliers de sa communauté, composée de gens simples et croyants. Les premiéres années du couple se déroulérent agréablement,et ils eurent plusieurs fils et filles. L’épouse se conduisait avec pudeur et modestie, et élevait ses enfants avec beaucoup de dévouement. Elle priait de tout son coeur le Créateur et faisait du bien aux pauvres de sa ville. Son mari voyageait aux quatre coins du pays pour ses affaires, et il était aussi responsable de plusieurs caisses de bienfaisance, et des milliers de nécessiteux de plusieurs villes profitaient de ses largesses. Tous l’aimaient, l’honoraient et l’estimaient. 

Et subitement, une tragédie frappa ce couple tellement méritant ! Ce foyer, qui n’était connu que pour ses actes de charité et de bienfaisance, fut le lieu d’un drame atroce; leur fils de trois ans fut tué sauvagement par un ivrogne, provoquant la nausée de toute la communauté. 

Toute la ville fut secouée par ce terrible drame. Durant la semaine de deuil, des milliers de personnes défilérent. De hauts fonctionnaires, des hommes de savoir et des gens de toute confession vinrent présenter leurs condoléances à la famille si atrocement éprouvée. Beaucoup se posérent des questions, que certains exprimérent à voix haute : « Est-ce la récompense de tant de bonnes actions ? Pourquoi le Créateur a-t-Il agi ainsi envers eux ? Pourquoi une mort aussi atroce et cruelle ? » Parmi les gens de la ville, certains manifestérent même leur mécontentement : la conduite du Créateur troublait leur foi, et nombreux furent ceux qui renoncérent à toute croyance. 

Le couple réagit au drame avec foi et soumission, et ils acceptérent le décret avec amour. Ils poursuivirent leur vie comme par le passé. Mais peu de temps aprés, une seconde tragédie s’abattit sur eux. La nouvelle, qui se répandit comme une trainée de poudre, mit toute la ville en émoi : le mari, dont la réputation d’homme juste et de commerçant intégre n’avait jamais été contestée, était tombé malade, et les médecins craignaient le pire. 

Aussitôt les gens de la cité se rassemblérent pour prier et supplier le Créateur afin qu’Il ait pitié de lui. Responsable de nombreuses institutions de charité et de bienfaisance, il était aimé de tous et beaucoup avaient profité de ses dons. Ils priérent donc du plus profond de leur coeur. Leurs cris transpercaient le ciel. Même aprés que les médecins s’avouérent impuissants à le sauver et ne lui donnaient qu’une semaine à vivre, les gens de la ville continuérent à prier et à espérer un miracle, jusqu’au dernier instant. 

Grandes furent leur déception et leur douleur quand, aprés quelques jours, ils apprirent que leur bienfaiteur avait quitté ce monde à la fleur de l’âge, alors qu’il n’avait fait que le bien et la justice tous les jours de sa vie. Il n’était âgé que de 35 ans, et la jeune veuve qui perdait son soutien et la source de sa joie, ne savait comment supporter sa douleur déchirante. . . 

Tous ressentirent cette grande perte et de nombreuses questions harcelaient leur coeur: « Pourquoi cet homme juste et bon a-t-il été arraché à ce monde ? Pourquoi ses bonnes actions ne l’ont-elles pas sauvé pas plus que les nombreuses priéres qui furent dites pour sa santé ? » 

Deux ans aprés sa disparition, le fils ainé qui venait de se marier vint rendre visite à sa mére pour prendre de ses nouvelles. Elle s’efforça de sourire mais, contre son gré, des larmes lui montaient aux yeux. 

Le fils dit à sa mére : « Maman, cela fait déjà deux ans! Cela suffit ! Tu dois arréter de pleurer ! Nous avons la foi, et que savons-nous des calculs du Créateur ? Malgré notre douleur, nous sommes persuadés que le Créateur est plein de compassion, et il est certain que tout ce qu’Il fait est pour le bien ! Tu nous causes beaucoup de peine, ainsi qu’à l’âme de papa. Il est certain qu’il veut que tu continues ta vie. Cela fait déjà plusieurs mois qu’on te propose un bon parti, mais tu attends encore. Ma chére maman ! Tu dois te renforcer dans ta foi, te satisfaire de ce que tu as, et continuer à aller de l’avant. » 

La jeune veuve respira profondément et elle prit une décision dans son cœur : « Cela suffit ! Les souffrances ont une fin! Mon attitude est quelque peu hérétique ! Ai-je davantage de compassion que le Créateur, Lui, si longanime, qui dirige tout pour le bien ! Dorénavant je m’efforcerai d’être joyeuse ! »

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