Certains points de cette paracha peuvent nous paraître parfaitement étrangers et dépourvus d’intérêt ; pourtant Rabbi Nathan, le fidèle élève de Rabbi Na’hman de Breslev, que ses mérites nous protègent, nous transmet les enseignements de son maître à travers le Likouté Halakhot. Il nous amène ici une tout autre vision de ce sujet qui parlera à chacun.
La recette pour une belle vie
Comme nous le savons, cette paracha parle de la maladie de la lèpre qui touche celui qui dit du lachon hara, de la médisance. Le médisant sera alors exilé selon les injonctions du Cohen qui aura examiné la tâche de lèpre.
Puisqu’il a semé la discorde entre ceux qui s’aiment, il devra être exilé en plus de la disgrâce qu’il subira par la lèpre et finira donc par être humble et regretter sa faute.
Le ‘Hafets ‘Haïm nous apprend d’ailleurs un secret concernant les paroles positives : « C’est ainsi que tu peux espérer trouver le bien et le contentement, car les paroles bienveillantes que tu auras prononcées seront gravées dans tes jours. »
Enseignements de hassidout
Revenons maintenant à l’explication de notre maître Rabbi Nathan au sujet du verset 12 : « Si la lèpre va se développant et qu’elle couvre toute la peau… » Une tâche de la taille d’un grain sera déclarée impure alors que si elle s’est propagée sur tout l’individu, bizarrement, le Cohen le déclarera pur.
La ‘Hassidout nous enseigne ici que c’est parfois précisément, lorsque l’individu chute au niveau le plus bas, (car cela constitue une finalité), qu’il va pouvoir remonter.
Il va ainsi attirer la pureté et la réparation de l’endroit où il est, s’il est méritant.
Car il n’est pas de limite à Son intelligence, béni soit-Il, ni à Sa grandeur, et il est impossible de discerner les voies de l’Éternel de manière parfaite.
Nous apprenons ici que même les tsadikim les plus illustres se voient confrontés au yetser hara. Selon son niveau, chacun continue de combattre le mauvais penchant incarné par un ange saint, ou encore par des formes d’intransigeance ou de rigueur.
Tous les tsadikim ne se valent pas et il existe d’innombrables niveaux.
En effet, chacun, selon le terrible mauvais penchant qu’il parvient à briser et soumettre, c’est-à-dire en adoucissant les rigueurs du jugement, atteindra un degré et un niveau de perception supérieurs dans son service divin.
Plus d’espoir ?
Il y a ceux qui se trompent, pensant que celui qui se trouve au plus bas, qui a chuté dans le domaine de l’impureté, que D.ieu nous en préserve, celui-là aurait perdu définitivement tout espoir en D.ieu et ne pourrait plus accéder à la pureté.
En réalité, c’est justement le contraire, car même celui qui tombe le plus bas, dans les profondeurs de la faiblesse et de la médiocrité, au niveau d’impureté le plus sordide, que D.ieu préserve, là-bas aussi, il n’y a pas de borne à la Divinité de l’Éternel béni soit-il.
En fait, il n’y a pas de limite à Sa divinité dans les niveaux et degrés supérieurs qu’atteignent les illustres tsadikim, qui ont mérité ce qu’ils ont mérité, et pourtant il reste un nombre incalculable de niveaux, les uns plus hauts que les autres.
De même, il n’y a pas de limite à la Divinité du Tout-Puissant dans les abîmes et les sphères inférieures.
La logique de Dieu
IL NE SE TROUVE AUCUN ENDROIT OU NIVEAU DUQUEL ON NE PUISSE PERCEVOIR LA DIVINITÉ DE L’ÉTERNEL BÉNI SOIT-IL, comme il est écrit : « SA ROYAUTÉ DOMINE SUR TOUTE CHOSE. »
Plus encore ! Parfois l’homme tombe de plus en plus bas, l’impureté et les forces du mal se seront emparées de lui, voulant l’avaler complètement, que D.ieu nous en préserve, et c’est justement là qu’Hachem béni soit-Il aura pitié de lui et lui enverra pureté et secours d’en Haut, afin que l’individu puisse retrouver ses forces et revenir à Lui, ou tout au moins ne pas se perdre définitivement, D.ieu préserve.
Car l’Éternel n’a pas demandé qu’on efface le nom d’Israël, comme il est écrit dans Devarim : « comme Il les verra à bout de forces, sans appui ni ressource (…), reconnaissez que c’est Moi, qui suis D.ieu » et ainsi en de nombreux versets.
Histoire du Rav Arouch sur la hiloula de Baba Salé
Le Rav Arouch nous a raconté à ce sujet une très belle histoire contemporaine d’un homme de « mauvais milieu » qui gagnait sa vie d’une mauvaise façon et était très loin du service Divin.
Pourtant, son gendre réussit à le convaincre facilement de s’associer à lui pour organiser la hilloula de Baba Salé. « Argent gagné facilement, dépensé facilement. » Ils organisèrent donc une très belle hilloula, toutefois il n’y eut pas la moindre influence sur son comportement, il ne changea pas de voie pour autant.
L’année suivante, ils décidèrent de renouveler leur belle hilloula et l’année d’après aussi. On aurait pu penser que cette générosité et cette belle mitsva auraient une influence positive sur lui, mais notre cher Juif ne changeait rien à son comportement pour autant !!
La 4e année, son gendre lui annonça, désolé, qu’il n’avait pas la possibilité d’organiser la hilloula cette fois-ci. Le généreux donateur décida alors courageusement de tout organiser seul, la salle, le traiteur, l’orchestre, les invitations, la décoration… bref un gros investissement !!!!!
Il organisa une fête somptueuse en l’honneur du tsadik Baba Salé, de tout son cœur, mais voilà qu’au beau milieu de la soirée, quand l’ambiance battait son plein, survint une panne d’électricité – et pas seulement dans leur salle ou leur immeuble, mais dans tout le quartier.
Quel désastre, quelle déception, comment est-ce possible ?! En pleine hilloula du tsadik, organisée avec tellement de cœur et de dévouement !!! Notre homme sort de la salle, cherchant désespérément une solution, mais face à l’évidence qu’il n’avait pas le moindre pouvoir sur la situation, il se mit à implorer le tsadik de lui venir en aide : « Baba Salé, c’est ta hilloula, les gens sont tous venus en ton honneur, je t’en prie, fais quelque chose… »
Entre temps, il appela la compagnie d’électricité qui lui répondit : « Ne vous inquiétez pas, demain matin vers 10 h, tout sera remis en ordre. »
Désespéré, il se mit à pleurer en priant : « Mais Baba Salé, sans électricité, il n’y a plus de hilloula ! Fais quelque chose… »
Et le miracle arriva : l’électricité se remit – mais uniquement dans cette salle où tout le monde dansait en l’honneur du tsadik !!
Ils dansèrent toute la nuit jusqu’au petit matin, prièrent cha’harit, car ils étaient tout juste 10 hommes, et un plus grand miracle arriva…
Notre cher Juif se rapprocha à partir de ce jour d’Hachem béni soit-Il et changea complètement de chemin. Faisant un repentir parfait devant D.ieu, il prit la voie du Beth Hamidrach pour étudier la Torah.
Comme nous l’a enseigné Rabbi Na’hman : « Le désespoir n’existe pas du tout » ! « Si tu crois que tu peux abîmer, alors crois que tu peux réparer. »
Leilouï nichmat Estelle Esther bat Marcelle
Enseignement du Likoutey alahot écrit par Rabbi Nathan fidèle élève de Rabbi Nahman de Breslev.
L’équipe joie2vivre.org
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